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vendredi 28 mai 2010

Tirs contre la résidence du chef de l’Etat : pas de victime

Le ministre de la justice, Paul Denis, ordonne l’ouverture d’une enquête en vue de retrouver les auteurs de l’acte tout en assurant que René Préval vaque librement à ses occupations ; condamnation et scepticisme dans l’opposition Vendredi 28 mai 2010, Radio Kiskeya
Des individus non identifiés circulant en voiture ont ouvert le feu jeudi soir sur la résidence du Président René Préval située dans le quartier de Laboule 20 (banlieue est de Port-au-Prince), lors d’une attaque qui n’a fait aucune victime, a annoncé vendredi le ministre de la justice et de la sécurité publique, Paul Denis, dans une interview à Radio Kiskeya.
Des douilles ont été retrouvées devant la barrière de la maison qui aurait été la cible de tirs provenant d’occupants de deux véhicules.
Les agresseurs qui ont pu prendre la fuite sont activement recherchés, affirme le ministre Denis.
Il précise avoir passé des instructions au nouveau commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Harrycidas Auguste, afin qu’une enquête soit diligentée sur cette attaque et ses auteurs identifiés.
Interrogé sur la situation du Président Préval, dont la vie n’était pas en danger, Paul Denis a fait savoir qu’il se trouvait vendredi à son bureau.
Si dans son ensemble la classe politique a condamné l’attaque, en revanche certains leaders s’interrogent sur la passivité apparente avec laquelle le personnel de sécurité de service aurait réagi aux tirs ennemis tandis que d’autres dénoncent un "montage" qui viserait à remettre en selle -au détriment de l’opposition- un pouvoir confronté à une montée de la contestation.
Vendredi, à la mi-journée, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Aramick Louis, le commissaire Harrycidas Auguste et des investigateurs de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) se sont transportés sur les lieux de l’incident afin de relever les premiers indices nécessaires à la conduite de l’enquête. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6808

4 blessés par balle au Cap Haïtien

Des affrontements entre des manifestants et des agents de la Police Nationale ont fait 4 blessés, ce vendredi au Cap Haïtien, deuxième ville du pays. Les protestataires étaient des résidents d'un quartier populaire dénommé, Cité Lescot, ils réclamaient que l'on distribue de l'électricité dans cette zone, plongée dans le blackout depuis plus de 5 mois.
Des individus non identifiés ont lancé des pierres et des tessons de bouteilles, ce qui a paralysé les activités dans cette zone.
La police qui est intervenue pour ramener le calme, a tiré en l'air et selon les manifestants quatre d'entre eux ont reçu des projectiles.
Les blessés ont été transportés d'urgence à l'hôpital Justinien où ils reçoivent des soins nécessaires.
Les habitants de ce quartier promettent de continuer leur action si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17780

La résidence du Chef de l'Etat prise pour cible

Des individus non-identifiés circulant à bord d'un véhicule, ont ouvert le feu en direction de la résidence du Président de la république à Laboule 20. Ils ont eu le temps de prendre la fuite malgré la présence des agents chargés de la sécurité du bâtiment. Après l'incident qui s'est produit aux environs de minuit, la Police a lancé une vaste opération de contrôle au niveau de la zone, ouvrant le feu, sur un véhicule qui refusait de s'arrêter malgré les sommations.
Notons que ni la présidence, ni la police n'ont jusqu' ici, communiqué officiellement d'informations relatives à l'incident. Cependant des officiels du gouvernement qui ont voulu garder l'anonymat, ont confirmé la nouvelle.
Nous avons appris qu'une délégation, conduite par le ministre de la Justice Paul Denis, s'est rendue sur les lieux, ce vendredi.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17778

Haïti: tirs entendus près de la résidence du président

Des unités de police ont été déployées aux abords de la résidence du président haïtien René Préval après que des tirs eurent été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier de Port-au-Prince où elle se trouve, a-t-on appris de source policière.

«Nous sommes au courant (des tirs) et des unités de la police sont déployées sur place et nous attendons d'avoir plus de précision», a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police haïtienne, Frantz Lerebours.
La résidence de M. Préval se trouve dans le quartier résidentiel de Laboule, sur les hauteurs de la capitale Port-au-Prince.

Le secteur privé s'oppose à un renversement du gouvernement Préval

Le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti (CCIH), Reginald Boulos, n'appuie pas la mobilisation de plusieurs secteurs de l'opposition qui veulent renverser le gouvernement de René Préval. Dans une interview à radio Métropole, M. Boulos a mis l'accent sur la nécessité d'éviter la formation d'un gouvernement de transition qui ne fera qu'accentuer les problèmes. L'homme d'affaires rappelle que les gouvernements de transition au cours de ces 25 dernières années n'ont pas permis de résoudre les problèmes. Faisant remarquer qu'un gouvernement provisoire contribuera à créer un climat d'instabilité, le président de la CCIH soutient que les acteurs doivent se préparer pour obtenir le décaissement des fonds promis par les donateurs.
Entre autres le coordonnateur du Forum économique estime que la démission de Préval ne fera qu'aggraver la situation des sans abris dans les camps.
A 10 mois de la fin du mandat de René Préval, le président de la CCIH exhorte les acteurs à concentrer leur attention sur la préparation d'élections crédibles. Il invite les acteurs politiques à s'engager dans un dialogue constructif sur la crédibilité de l'organisme électoral. Il croit que le chef de l'Etat devrait prendre l'initiative de ce dialogue indispensable avant le lancement du processus électoral.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17774

Annulation totale de la dette d'Haïti par la Banque Mondiale

Les dirigeants de la Banque mondiale ont annoncé vendredi avoir entériné l'annulation de la dette d'Haïti à son égard, soit 36 millions de dollars. Le processus de remboursement de la dette était interrompu au lendemain du violent séisme du 12 janvier. Dans les faits la dette d'Haïti a été remboursée par des contributions de treize Etats membres: neuf pays de l'Union européenne (dont la France), le Canada, le Japon, la Norvège et la Suisse, indique un communiqué de la Banque Mondiale. "Depuis le séisme qui a frappé Haïti en janvier, la Banque mondiale a mis à disposition 479 millions de dollars de subventions pour soutenir le rétablissement et le développement d'Haïti étalées jusqu'en juin 2011", insistent les responsables de la Banque.
La Banque mondiale a été désigné, par les donateurs internationaux et le gouvernement haïtien, gestionnaire des fonds alloués a la Reconstruction. Le multi trust fund servira à financer les projets choisis par la Commission Intérimaire de Reconstruction (CIRH) co-présidée par l'envoyé spécial de l'ONU Bill Clinton et le Premier Ministre haïtien Jean Max Bellerive.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17777

L'opposition organise une cinquième manifestation à Port-au-Prince

Plusieurs milliers de personnes selon les organisateurs ont pris part hier à une manifestation anti gouvernementale à Port-au-Prince. Une situation qui contraste avec la marche du mardi 25 qui n'avait réuni que quelques centaines de personnes. Les leaders de l'opposition, revigorés par le succès de la marche d'hier, réitèrent leur détermination à intensifier la mobilisation.
Suivant le même schéma classique, le groupe de la place Jérémie, s'était fusionné, à la rue Lamarre, avec le groupe de Saint Jean Bosco comptant plusieurs centaines de manifestants.
Outre la démission du président Préval et le retour d'Aristide, les manifestants faisaient état de plusieurs autres revendications dont le dédommagement des sociétaires victimes des coopératives et des anciens employés des entreprises publiques. Pour la première fois, le chef de la Minustah a été la cible des critiques des leaders de l'opposition.
Les forces de l'ordre sont intervenus pour disperser la marche lorsque les manifestants ont érigé des barricades de pneus enflammés.
Plusieurs leaders de l'opposition dont Harry Marsan (OPL) ont dénoncé l'intervention des policiers. M. Marsan critique le comportement des forces de l'ordre qui ont dispersé une manifestation pacifique garantie par la constitution.
Tandis que 2 manifestations ont été enregistrées à Port-au-Prince cette semaine, peu de mouvements de protestation ont été réalisés dans les villes de province. Une organisation populaire de Raboteau( Gonaïves) a organisé des manifestations mercredi et jeudi. Les autres villes notamment Miragoane, pourtant fer de lance de la mobilisation, étaient calmes.
L'évêque des Cayes, Guyre Poulard avait un affaiblissement de la mobilisation anti gouvernementale dans le sud.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17776

Haïti- Reconstruction: La mise en place de la CIRH est une priorité selon Edmond Mulet

Le chef de la Minustah, Edmond Mulet, exhorte les autorités haïtiennes à adopter de nouvelles dispositions pour faciliter la mise en place de la Commission Intérimaire de Reconstruction d'Haïti (CIRH). Il estime que la CIRH doit se mettre rapidement à la tache afin de planifier les activités de reconstruction et d'assurer une coordination efficace des fonds décaissés par les donateurs. Selon M. Mulet la commission permettra d'accélérer la mise en œuvre des projets. Soulignant que la CIRH sera un lieu de prise de décision conjointe entre les partenaires, M. Mulet précise que cette structure fonctionnera dans le cadre du respect de la souveraineté d'Haïti. Le diplomate guatémaltèque assure que la commission oeuvrera afin de renforcer les capacités des institutions haïtiennes.
Il souhaite que la CIRH s'évertue à apporter une assistance aux membres de la classe moyenne sévèrement touchés par le violent séisme du 12 janvier. Il cite entre autres l'octroi de crédit à des taux préférentiels afin de permettre la recapitalisation de nombreuses petites entreprises.
Le quartier général de la CIRH sera installé à la Primature. Edmond Mulet annonce que les membres de cette commission auront une première séance de travail en marge de la réunion de Punta cana en République Dominicaine.
A l'exception du représentant du sénat, Lucien Jean Bernard, les noms des personnes désignées par les différentes institutions n'ont pas été rendus publique.
La chambre des députés, le secteur privé, le secteur syndical, les bailleurs de fonds et plusieurs autres organismes ont été appelés à designer des représentant au sein du conseil d'administration de la CIRH.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17775

Une nouvelle manifestation anti-gouvernementale dispersée par la Police

Plusieurs centaines de personnes prenaient part ce jeudi à la manifestation antigouvernementale dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince . Une fois de plus la manifestation a été dispersée par les forces de l'ordre aux abords du Palais National. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour repousser les manifestants qui tentaient de franchir le périmètre de sécurité. Les contestataires, qui réclamaient le départ du président Préval et le retour de Jean Bertrand Aristide ont dû vider les lieux. En réaction, ils ont lancé des pierres en direction des policiers présents.
Les protestataires ont essayé à plusieurs reprises de contourner le périmètre de sécurité établis par des unités spécialisées de la Police.
« Nous voulions tout simplement nous rendre devant le Palais Nationale pour porter nos revendications, mais les policiers à la solde du pouvoir nous en ont empêché » a indiqué l'un des manifestants visiblement en colère.
« C'est une réussite en terme de participation» a déclaré un des organisateurs, tout en déplorant la réaction des policiers.
Dans le même temps, des manifestations anti et pro gouvernementales avaient lieu aux Gonaives, dans le département de l'Artibonite.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17773

Quel avenir pour la frontière haitiano-dominicaine ?

Le futur de la frontière haitiano-dominicaine était le thème retenu lors de sa conférence de clôture, par les responsables du projet « fwontyè nou », qui visait à sortir la frontière de l'ombre. De nombreuses organisations internationales et locales ont pris part le mercredi 26 mai à Santo Domingo à ce grand événement organisé par l'ONG, Pan American Fundation (PADF) qui a mis un terme à ce projet tout en publiant un ouvrage sur la frontière.
Dans son intervention, le coordonateur du projet" fwontyè nou", Joseph Félix a fait un diagnostic de la situation actuelle de la frontière haïtienne. Il estime que la zone limitrophe a beaucoup de variété et de richesses.
Selon lui cette zone est un espace sous-exploité par l'état haïtien. L'agronome a fait remarquer que cette région est la porte d'entrée du pays, malheureusement elle est traitée comme une arrière cour.
Monsieur Félix a précisé que l'un des objectifs du projet était de renforcer les institutions étatiques ainsi que des organisations locales, évoluant au niveau de la zone frontière.
Pour sa part le représentant de l'OEA en République Dominicaine, l'ambassadeur Anibal Quinos a affirmé que l'organisation régionale entend supporter la PADF en ce qui concerne le travail qu'elle effectue au niveau de la région frontalière.
De son coté le directeur de la PADF en République Dominicaine, Daniel O'Neil a présenté les leçons apprises du projet de promotion de la Coopération commerciale entre Haiti et la République Dominicaine. Un projet financé par la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et l'Organisation des Etats américains.
« La PADF déploie des efforts pour réduire la pauvreté et renforcer les relations haitiano-dominicaines à travers la création d'opportunités pour les habitants de la zone frontalière, en améliorant leurs qualités de vie », a-t-il déclaré .
La frontière haitiano- dominicaine s'étire sur 391 kilomètres, elle représente 22% du territoire des deux pays. Plus d'un million de personnes vivent dans les 29 communes réparties sur les 6000 kilomètres carrés constituant la région frontalière.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17772

Des élections haïtiennes avant 2011?

 27 mai 2010 à 21h43

Agence France-Presse, Port-au-Prince.-
Le représentant de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet, a estimé jeudi qu'il était possible d'organiser des élections d'ici la fin de l'année dans le pays, au moment où une manifestation avait lieu à Port-au-Prince pour réclamer la démission du président René Préval.
«Il est techniquement possible d'organiser des élections en Haïti avant la fin de l'année afin de permettre aux Haïtiens de désigner des dirigeants légitimes», a assuré M. Mulet lors d'une conférence de presse.
Plusieurs centaines de personnes selon des journalistes, des milliers pour les organisateurs, ont manifesté le même jour à Port-au-Prince pour réclamer la démission du président René Préval avant la fin de son mandat le 7 février 2011 et son remplacement par un gouvernement provisoire.
«Nous devons garder à l'esprit les risques potentiels si un nouveau gouvernement légitime n'émerge pas d'élections crédibles», a souligné le représentant de l'ONU, mettant en garde contre «les alternatives, qui sont une gouvernance chaotique dans laquelle tout le monde perd».
Depuis un mois, des partisans de l'opposition défilent dans la capitale et dans les régions, exigeant le départ de René Préval, accusé de contrôler l'appareil électoral et de chercher à garder le pouvoir au-delà de son mandat.
Plus de 1,3 million de personnes, dont beaucoup sont aussi des électeurs, ont été déplacées en Haïti suite au séisme du 12 janvier. Or, fait remarquer l'opposition, cela rend difficile la tâche de l'organisme chargé de délivrer des pièces d'identité aux Haïtiens.
«Les techniciens de l'organisme électoral travaillent à un plan qui permettra à tous les Haïtiens de vérifier ou modifier leurs inscriptions», a assuré M. Mulet, promettant de respecter la constitution haïtienne qui prévoit l'organisation des élections le dernier dimanche du mois de novembre avant la fin du mandat présidentiel de cinq ans.
M. Mulet a également exprimé sa préoccupation et celle de la communauté internationale «face aux discours faisant la promotion de changement anticonstitutionnel et antidémocratique en Haïti».
«La communauté internationale ne soutient pas l'idée d'un gouvernement de transition ad hoc ne disposant pas d'assise légitime et démocratique», a martelé le chef de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti.
En conclusion il a appelé les acteurs politiques à s'engager pour «créer les conditions de la tenue d'élections crédibles dans l'intérêt de la population et pour garantir la stabilité d'Haïti».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201005/27/01-4284499-des-elections-haitiennes-avant-2011.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_seisme-en-haiti_557239_section_POS1

Meurtres de détenus: le président haïtien demande à l'ONU d'enquêter

Publié le 27 mai 2010 Port-au-Prince

Agence France-Presse,
Le président haïtien René Préval a demandé à l'ONU d'ouvrir une enquête sur le meurtre par balles en janvier d'une dizaine de détenus dans une prison, a annoncé jeudi le représentant sur place du secrétaire général des Nations unies, Edmond Mulet.
Le président de la République m'a demandé d'organiser de façon conjointe avec l'ONU une commission indépendante pour enquêter sur cette affaire», a déclaré M. Mulet lors d'une conférence de presse.
Il a indiqué que la commission serait composée de six personnes, trois Haïtiens et trois représentants des Nations unies, qui seraient nommées dans les prochains jours afin de faire la lumière sur le meurtre des détenus à la prison des Cayes, la troisième d'Haïti.
L'incident, révélé par le New York Times, est survenu une semaine après le séisme qui a fait près de 300 000 morts en Haïti et a provoqué l'évasion de 5000 prisonniers de plusieurs centres carcéraux détruits ou endommagés.
Des détenus qui avaient tenté de s'évader auraient été abattus par la police et les cadavres enterrés dans une fosse commune, a rapporté le journal citant des codétenus et des parents de victimes.

Selon une organisation haïtienne de défense des droits de l'homme, la prison hébergeait un effectif de 459 pensionnaires dans un espace de 254 mètres carrés.
Jeudi, le représentant en Haïti du secrétaire général de l'ONU a assuré que la commission d'enquête indépendante réclamée par le gouvernement prendrait en compte les rapports qui ont été faits par la police haïtienne, la mission de l'ONU en Haïti et par le ministère de la justice.
Le chef de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (MINUSTAH) a également fait état d'une investigation réalisée par le rapporteur indépendant de l'ONU en Haïti, le Français Michel Forst, qui s'est rendu dans la ville des Cayes en mars dernier.
Il n'a pas cependant révélé le contenu de ces enquêtes.

Des orphelins haïtiens contraints à l'esclavage sexuel

Publié le 27 mai 2010 

Stephen Thorne, La Presse Canadienne, Ottawa


Des trafiquants s'emparent d'orphelins haïtiens et en font des esclaves sexuels en République dominicaine, affirment les autorités.
Une policière de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) récemment rentrée d'Haïti a expliqué à La Presse Canadienne que les responsables ont découvert l'existence de maisons de passeurs où les enfants sont cachés avant d'être envoyés de l'autre côté de la frontière.
Les trafiquants se font passer pour des travailleurs humanitaires et oeuvrent même parfois pour des organismes légitimes, dans le but spécifique d'avoir accès aux enfants, selon la sergente Lana Prosper.
Les enquêteurs croient que ces mêmes trafiquants auraient pu être à l'oeuvre au Sri Lanka, en Thaïlande et dans d'autres pays après le tsunami de 2004.
Mme Prosper -qui a passé un mois en Haïti avec le Centre canadien de police pour les enfants disparus et exploités- croit que des vidéos montrant les jeunes victimes haïtiennes feront éventuellement surface.
«Depuis que nous avons été sur place et depuis que nous sommes revenus, des groupes d'enfants ont été trouvés près de la frontière dans des maisons de passeurs, a-t-elle dit. Les trafiquants placent les enfants dans ces maisons et ils attendent la tombée de la nuit pour traverser la frontière.»
L'équipe à laquelle appartenait Mme Prosper a travaillé dans la capitale, Port-au-Prince, où elle collaborait avec la police nationale pour protéger les enfants dans la foulée du séisme du 12 janvier, qui a fait 230 000 victimes et un million de sans-abri. Ils se sont rendus sur place quand la communauté internationale a compris que les enfants rendus orphelins par la catastrophe étaient extrêmement vulnérables à l'exploitation sexuelle.
Après le tsunami de 2004 et l'ouragan Katrina en 2005, des enfants ont été vendus à des bordels, utilisés dans le tournage de vidéos pornographiques ou contraints de se prostituer.
Comme la Thaïlande et certains pays de l'ancien bloc de l'Est, Haïti et la République dominicaine étaient déjà connus comme des destinations de choix pour des pédophiles intéressés à profiter de la pauvreté et de l'instabilité qui y règnent.
L'équipe de Mme Prosper est basée à Ottawa. Ses collègues et elles passent leurs journées à naviguer sur l'internet à la recherche de pédophiles. Elle affirme que ces gens sont «le mal incarné», puisqu'ils s'en prennent aux membres les plus vulnérables de la société et détruisent des vies.
Mme Prosper explique que les groupes en ligne sont régis par une sorte de hiérarchie tordue, qui voit le statut des participants augmenter grâce aux photos -ou encore mieux aux vidéos- qu'ils partagent avec les autres, et qui montrent de nouvelles victimes ou des actes sexuels bizarres mettant en scène des bambins ou des enfants.
Certains malfaiteurs offrent des vidéos tournées sur mesure pour moins de 1000 $, tandis que d'autres ont vendu aux enchères les sous-vêtements des victimes.
«Ces gens vont voyager pour faire tout ce qu'ils peuvent à ces enfants et les prendre alors qu'ils sont les plus vulnérables, a-t-elle expliqué en entrevue. Dans les groupes de discussion, ils se disent: «joins-toi à cette organisation, il y a moins de formulaires à remplir, ils vérifient moins les antécédents.»
La police haïtienne estime qu'il y a 250 orphelinats en Haïti, tandis que l'Unicef en recense 600. Mme Prosper croit qu'il y en a plutôt 1000, certains accueillant jusqu'à 400 enfants.
Son équipe et elle ont profité de leur présence en Haïti pour documenter l'identité des orphelins, dans l'espoir de pouvoir plus facilement les retrouver plus tard.
Mme Prosper est une ancienne enseignante du Nouveau-Brunswick. Elle s'est jointe à la GRC il y a 17 ans après avoir découvert qu'une de ses élèves était la victime du nouveau conjoint de sa mère.