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vendredi 5 mars 2010

Jean Max Bellerive rencontre son homologue québécois en marge du colloque

Le premier ministre haïtien Jean Max Bellerive a rencontré ce vendredi à Montréal.son homologue québécois, Jean Charest. La rencontre a eu lieu en marge du colloque qui se déroule actuellement autour de la reconstruction d'Haïti. « C'était l'occasion de faire le point sur ce qui se passe actuellement en Haïti et sur les besoins du peuple haïtien et du gouvernement haïtien », a déclaré le premier ministre du Québec, Jean Charest.
Aucune autre information n'a filtrée sur cette rencontre qui s'est déroulée loin des micros et des caméras des journalistes et qui a duré seulement 90 minutes.
Alors que le chef du gouvernement haïtien rencontrait Jean Charest, le colloque Reconstruire Haïti - Horizon 2030, se poursuivait ce vendredi.
Ce colloque, qui s'est ouvert jeudi, vise à mettre l'expertise des professionnels au service de la reconstruction et à faire des propositions concrètes afin de passer à l'action. Un document de 700 pages contenant les recommandations des participants sera soumis au gouvernement à la fin de la conférence.
EJ
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17143

Préval poursuit son plaidoyer en faveur de la décentralisation

La visite du chef de l'Etat dans le sud a été l'occasion d'évaluer les dégâts causés par les inondations du 27 février. Il a aussi permis au président Préval d'annoncer les premières dispositions gouvernementales en vue d'empêcher la répétition de ces catastrophes. René Préval s'est rendu aux Cayes, à Torbeck et dans la localité de Solon sérieusement touchées par les averses du week end écoulé. Dans ses interventions le président Préval a réitéré sa détermination à faire de la décentralisation l'objectif principal de son administration. Les énormes pertes humaines et matérielles enregistrées lors du séisme du 12 janvier résultent directement de l'exode rurale martèle M. Préval.
Pour amorcer le changement le chef de l'Etat a indiqué que 90 % des fonds du programme d'urgence seront consacré à la réalisation de travaux d'infrastructures dans les villes de province.
Le gouvernement a engagé 163 millions de dollars dans le cadre du programme d'urgence décrété après le violent séisme du 12 janvier.
Attirant l'attention sur l'effort du CNE qui a lancé les travaux de renforcement des digues, M. Préval a assuré que cette entreprise publique devra également curer les lits des rivières et des ravines du département du sud.
Au cours de la visite de la ferme rizicole à Torbeck, gérée par des experts taiwanais, le chef de l'Etat haïtien a fait remarquer que les villes de province doivent bénéficier des infrastructures dans le domaine de la santé et de l'éducation. Chaque citoyen a la responsabilité d'œuvrer à la construction d'un nouvel état basé sur la décentralisation a insisté M. Préval.
Considérant la contribution des divers secteurs de la société comme indispensable, le chef de l'Etat a fait valoir que la stabilité politique est une condition indispensable de la décentralisation.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17141

«Haïti est tombé, Haïti se relèvera»

Publié le 05 mars 2010 à 07h25 | Mis à jour à 07h30

Haïtiens de Montréal et Haïtiens de passage ici se sont parlé franchement, hier, et ont semoncé d'une même voix aussi bien les représentants du gouvernement haïtien sur place que le trop-plein de «touristes humanitaires à l'affût de victimes à se mettre sous le stéthoscope», dixit Nago Humbert, président de Médecins du monde Suisse.

Quelque 600 personnes prennent part depuis hier, à l'École polytechnique, à un colloque sur la reconstruction d'Haïti. Échanges musclés? Euphémisme! De sérieux coups de gueule ont été assénés... dans la bonne humeur malgré tout.

 

«Il y a absence d'État en Haïti, l'État y est fantomatique, et ça date de bien avant le tremblement de terre», a lancé Daniel Holly, professeur de science politique à l'UQAM. Il a ajouté qu'Haïti se meurt d'immobilisme et d'un trop-plein d'études inutiles.

Reconstruire Haïti? Mais comment y arriver quand «la classe politique haïtienne est imperméable à toute modernité? Y aurait-il chez nous une pulsion suicidaire inconsciente?»

«Assez de cet exercice de flagellation publique», a répliqué Jean-Claude Fouron, cardiologue pédiatrique à l'hôpital Sainte-Justine, toujours très en lien avec son pays d'origine. Le Dr Fouron a parlé d'action et de priorités: «On ne peut pas se lancer dans le béton et laisser entre-temps mourir les gens.»

Vite, la priorité aux soins de santé, a-t-il dit. «À la naissance, chaque Haïtien a 21% de risque de ne pas être vivant à 40 ans. Et au Canada, on a droit à 20 ans de vie de plus. Tout ça, c'est inacceptable.»

Pour être en santé, les Haïtiens ont aussi besoin d'abris. De maisons. Gonzalo Lizarralde, professeur adjoint d'architecture à l'Université de Montréal, a fait plusieurs mises en garde. La plus importante: attention à l'étalement urbain, même si les terrains sont moins chers dans la lointaine banlieue. «Une maison, c'est bien, mais la mère seule qui n'a plus près de chez elle la tante ou l'amie d'à côté chez qui elle allait normalement déposer ses enfants le matin ne pourra partir au boulot si elle habite désormais en banlieue.»

En toile de fond de tout cela, une question centrale: faut-il reconstruire Port-au-Prince là où il est, en plein sur une faille sismique? «Poser cette question en termes purement scientifiques est très réducteur», a dit Éric Calais, professeur de géophysique à la Purdue University, aux États-Unis, après avoir pourtant fait état de la fragilité de la terre sur laquelle est bâti Port-au-Prince.

Des solutions existent

«D'autres villes - San Francisco, Los Angeles, Santiago, plusieurs villes japonaises - sont construites sur des failles bien plus dangereuses. Il n'y a pas de fatalité face au risque, mais une responsabilité.»

Des solutions techniques existent, elles ont d'ailleurs permis au Chili comme aux États-Unis de limiter nettement le nombre de morts quand la terre tremble chez eux.

Rare note d'espoir pour les participants du colloque, qui se sont fait rappeler toute la journée à quel point leur mère patrie est blessée et à quel point le travail est colossal, surtout dans la mesure où la corruption y est historiquement rampante.

«Haïti demeure le principal responsable de ses malheurs et doit demeurer le principal acteur de sa régénération, a dit le professeur Samuel Pierre, organisateur du colloque. Haïti est tombé. Haïti se relèvera.»

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/05/01-4257612-haiti-est-tombe-haiti-se-relevera.php

Barack Obama recevra René Préval mercredi

Publié le 05 mars 2010 à 13h01 | Mis à jour à 13h03

Agence France-Presse
Washington

Le président des États-Unis Barack Obama va recevoir mercredi son homologue haïtien René Préval à Washington, la première rencontre entre les deux dirigeants depuis le séisme dévastateur du 12 janvier en Haïti, a annoncé vendredi la Maison-Blanche.

«Mercredi, le président va rencontrer le président haïtien Préval à la Maison-Blanche», indique le programme hebdomadaire de M. Obama dévoilé par la présidence américaine vendredi midi.

Aucun autre détail n'a été donné dans l'immédiat sur les modalités de cette rencontre.

Dès les premières heures après le séisme qui a ravagé la région de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et fait plus de 220.000 morts selon un dernier bilan officiel, M. Obama avait sonné la mobilisation des ressources américaines pour venir en aide au pays et contacté M. Préval au téléphone.

Au lendemain de la secousse, M. Obama avait promis une réaction des États-Unis «rapide, coordonnée et ferme» et dépêché sur place des centaines de secouristes, des milliers de militaires et même un porte-avions nucléaire.

Il avait aussi mobilisé ses prédécesseurs George W. Bush et Bill Clinton, les chargeant de rassembler des fonds pour les victimes de cette catastrophe naturelle.

Et le 15 janvier, trois jours après le tremblement de terre, MM. Obama et Préval s'étaient parlé au téléphone. Lors de cette conversation de 30 minutes, le président américain avait assuré son homologue du «plein soutien» des États-Unis, pour l'aide immédiate et la reconstruction à long terme.

Le président Préval avait saisi cette occasion pour exprimer, de la part des Haïtiens, ses remerciements «du fond du coeur» aux Américains, avait indiqué la Maison-Blanche.

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/05/01-4257780-barack-obama-recevra-rene-preval-mercredi.php

Haïti : Lundi 8 mars, cérémonie à la CONAP

8 mars 1910 - 8 mars 2010, ce lundi sera la 100e journée internationale de la femme, à cette occasion la Coordination nationale de plaidoyer pour les droits des femmes (CONAP) organisera une cérémonie à la Rue Pacot, en face de son local.
La cérémonie rendra hommage entre autre à Myriam Merlet, Magalie Marcelin et Anne Marie Coriolan disparues lors du séisme, fondatrices du mouvement et militantes de la première heure elles ont ½uvré avec courage et conviction pour l'égalité des filles et des femmes haïtiennes et contre les violences qui leur sont faites.
Cette journée sera pour la CONAP l'occasion de donner un nouvel élan à la lutte contre les violences faites aux femmes partout dans le monde. Selon Olga Benoît de Solidarite Famn Aytian (SOFA), une des organisations de la CONAP, en célébrant ce 100e anniversaire, la CONAP réaffirmera sa détermination à promouvoir et défendre les droits des femmes
La CONAP regroupe regroupe plus de 20 organisations (Enfofam, Kay Fanm et Solidarite Famn Aytian...) de femmes qui conjuguent leurs efforts pour faire avancer leurs revendications et changer la condition des femmes en Haïti. Mme Benoît explique que les femmes et les jeunes filles sont les plus touchées par ce genre de catastrophes car elles trouvent plus difficilement de l'eau et de la nourriture et sont facilement victimes de violences sexuelles.
L'une des missions de la CONAP est de "promouvoir une société où les individus sont libres et pas prisonniers d'une condition définie en fonction de leur sexe".
N/ Radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17139

Haiti : La situation dans les camps de fortune

Quelle est la situation des personnes vivant dans les camps de fortune ? Un rapport publié par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) parle d'insécurité, de violences sexuelles et même sorcellerie, en voici un extrait...
Le soir du séisme du 12 janvier 2010, la population des zones affectées a investi les rues, les places publiques, les espaces vides ainsi que les centres sportifs dans le but d'éviter les vestiges des édifices menaçant à tout moment de tomber. Petit à petit, des camps se sont constitués. Aujourd'hui, le pays compte au moins mille cinquante-trois (1.053) camps.
Plusieurs camps sont gérés par des comités qui y assurent, autant que possible la cohabitation journalière incluant les règles d'utilisation des toilettes et des douches communes, le nettoyage des camps, la représentation du camp auprès des organisations non gouvernementales lors des distributions. Le nombre de familles qui y vivent, le nombre de femmes enceintes et le nombre d'enfants sont recensés par ces comités qui y effectuent un travail énorme.

1.Insécurité au sein des camps
La sécurité au niveau des camps est généralement assurée par la PNH, parfois appuyée par les agents des Forces Armées Américaines ou des agents de la force onusienne présente en Haïti. Ils opèrent à travers des patrouilles fixes placées aux alentours des camps. Parallèlement, les comités de gestion des camps ont mis sur pied des brigades de surveillance chargées d'assurer la sécurité interne de ces camps. Il faut cependant signaler que certains camps sont livrés à eux-mêmes en matière de sécurité. Tel est le cas des camps de la Place Sainte Rose de Léogane, des Frères Louis Borno de Léogane, de Larame de Bizoton et de Diquini. Selon les occupants du camp de la place du Mausolée de Dessalines, située en face de l'ancien Palais de Justice de Port-au-Prince, les agents des forces armées américaines assuraient leur sécurité. Cependant, depuis la première semaine du mois de février, ces agents ont abandonné le camp, livrant la population aux exactions de toutes sortes.

2.Violences sexuelles
A l'intérieur des camps, les cas de violences sexuelles et de violences sexo-spécifiques sont fréquemment dénoncés malgré le fait qu'ils soient difficilement documentés. Pour la période allant du 13 janvier 2010 au 24 février 2010, au moins dix-neuf (19) cas de viols ont été recensés par le RNDDH.

3.Sorcellerie
Parallèlement, les mères et pères de famille occupant les camps se plaignent de l'absence du courant électrique, ce qui favorise le phénomène de la sorcellerie. Il est rapporté que le soir, des enfants en bas âge ont du mal à dormir alors que d'autres tombent malades. De plus, des animaux tels que des chiens, des poules, des cochons, des couleuvres, rodant autour des camps, attaquent au cours de la nuit, les nouveau-nés, les femmes enceintes, les enfants en bas âge. Si certaines personnes en âge avancé, persécutées par la population, sont arrêtées pour sorcellerie et conduites dans les commissariats, d'autres sont purement et simplement lynchées par la population. Au moins deux (2) cas de lynchage respectivement à Carrefour et à Delmas ont été rapportés au RNDDH.

4. Environnement des camps
Plusieurs camps sont dépourvus de tentes, portant leurs occupants à construire des taudis en toiles, en tôles, en bois ou en prélarts. L'image présentée est aussi hideuse que grotesque. Les personnes vivant dans les camps font face à plusieurs problèmes d'ordre hygiénique tels que : insalubrité, odeur nauséabonde, eaux stagnantes, etc. Des latrines mobiles installées par des institutions telles que Jordan Entreprise Development Corporation (JEDCO), Action Contre la Faim (ACF), Pyramid, sont placés dans plusieurs camps. Si au début, la population se plaignait du manque de latrines, force est de constater qu'aujourd'hui, le nombre a considérablement augmenté. Cependant, le nettoyage de certaines de ces installations ne se fait pas sur une base régulière, provoquant ainsi le dégagement d'une odeur pestilentielle. De plus, les latrines mal utilisées, sont sales et repoussantes.

Les victimes, tous sexes confondus, prennent leur bain en plein air, sans intimité aucune, faute d'installations sanitaires destinées à cet effet. Pour la cuisson des aliments, nombreuses sont les familles qui utilisent le bois, affectant davantage l'environnement du pays déjà précaire. Les eaux ménagères utilisées par les familles sont non drainées, constituant des nappes stagnantes générant des insectes dont des moustiques provoquant des maladies contagieuses telles que la malaria. De plus, la Lucilia sericata, connue encore sous le nom de Mouche Verte, dont la larve joue un rôle important dans l'élimination des cadavres, propage des microbes hautement nocifs pour la santé.

5.Distribution de l'aide humanitaire
Dans un premier temps, la distribution de l'aide avait du mal à être coordonnée au point que les forces onusiennes et américaines héliportées ont choisi de lâcher les kits alimentaires aux victimes du séisme, dans un désordre généralisé.

Lorsqu'il a fallu se pencher sur la meilleure méthode de distribution de l'aide, plusieurs organisations internationales ont introduit la technique des cartes annexée généralement au choix des personnes, basé sur le sexe, avec une préférence féminine. En ce sens, des cartes sont distribuées aux victimes la veille ou le jour-même de la distribution.

Cependant, cette distribution de cartes se fait n'importe où, n'importe quand, le plus souvent hors des camps, dans l'opacité la plus totale, sans coordination et sans planification aucune. Les distributeurs varient : il peut s'agir d'agents de la PNH, d'employés des mairies et de membres des comités de gestion des camps, dans une moindre mesure.

L'aide humanitaire varie. Certaines organisations offrent des kits de nourriture alors que d'autres distribuent des kits hygiéniques, des trousses de premiers soins, des ustensiles de cuisine, des couvertures plastiques, des tentes, des vêtements et chaussures, etc. La nourriture est octroyée cuite ou crue aux occupants des camps. En effet, certaines fois, les victimes du séisme reçoivent des plats chauds chaque jour alors que d'autres obtiennent des aliments crus pour préparer eux-mêmes leur nourriture.

Le RNDDH tient à préciser toutefois que si la distribution des cartes se fait dans la confusion, l'aide humanitaire, pour sa part, est aujourd'hui attribuée avec facilité et dans la discipline.

Pour lire le rapport complet visiter http://www.rnddh.org/IMG/pdf/Seisme__du_12_janvier_2010._Rap___2.pdf

Des musulmans souhaitent participer à la reconstruction d'Haïti

A l'initiative de la Fondation Zakat, un groupe d'experts musulmans spécialisés en construction de bâtiments parasismiques devront bientôt arriver en Haïti où ils doivent partager leurs connaissances avec les ingénieurs haïtiens.
Selon Khalil Demir, directeur de la Fondation Zakat, 10 experts membres de la communauté musulmane, ont offert gratuitement leurs participations dans le cadre de la reconstruction du pays.
« Ces spécialistes seront en Haïti dans le but de faire des constructions parasismiques non pas antisismiques » a précisé, le responsable de la fondation zakat.
Il estime que les constructions parasismiques sont faites pour résister à des séismes de magnitude 7 et même 8, sur l'échelle de Richter.
Le responsable de cet organisme humanitaire musulman basé Washington annonce que la première construction de ce genre sera réalisée dans trois semaines.
Le but de la construction parasismique consiste à trouver des techniques de génie civil permettant aux habitations de résister à des secousses telluriques.
EJ

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17135

Haiti : Les déplacés de Christ-Roi

Deux milliers de déplacés installés dans un camp situé à l'entrée du quartier de Christ-Roi à Port-au-Prince font face à d'énormes difficultés, depuis le séisme du 12 janvier 2010. A part l'eau potable et des blocs sanitaires, ils/elles déclarent n'avoir reçu aucune aide en nourriture, couverture ou prélarts.

Ce camp de fortune érigé sur l'emplacement des anciens locaux du KID (Konvansyon Inite Demokratik) et dénommé Camp KID par ses occupants, comporte plusieurs dizaines de maisonnettes en tôle abîmée ; et les résidents–es ne sont guère protégés en période pluvieuse.

Les averses du 3 mars ont rendu encore plus difficile la circulation à travers le camp en raison de la boue et des détritus accumulés çà et là, constate une équipe du GARR.

«J'ai passé la nuit entière debout dans ce taudis construit avec des matériaux de fortune», déclare une jeune femme logeant avec 6 autres personnes. Elle explique que sa maison est complètement détruite et qu'elle n'a nulle part où aller avec ses deux enfants. «Il faut qu'on nous aide à sortir de cette situation» réclame-t-elle.

D'autres occupants-es ont témoigné sur leur vécu depuis le séisme :«Ma maison est dans le même état d'effondrement et mon fils est encore enseveli sous les décombres», confie une sexagénaire. «Aucune aide en nourriture ne nous est parvenue depuis notre arrivée sur ce site et à mon âge, je n'ai pas la force d'aller me battre avec quiconque en quête de quoi que ce soit», se plaint-elle.

D'un autre coté, la construction de blocs sanitaires à proximité des taudis pose de sérieux problèmes à certains déplacés. « Je me sens très inconfortable dans mon actuel habitat. Les toilettes dégagent une odeur nauséabonde. Je suis obligée de passer la majeure partie de mon temps loin de chez moi », déplore une occupante.

Le camp KID compte environ 300 familles qui viennent pour la plupart des quartiers avoisinants de Christ-Roi.

Rappelons que dans une lettre adressée le 19 février 2010 aux ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, l'organisation américaine Human Rights Watch avait affirmé avoir visité les 15 plus grands camps de déplacés-es du séisme du 12 janvier à Port–au–Prince et Jacmel, et qu'«aucun des abris des camps visités n'a été érigé selon les normes internationales, telles que celles définies dans les directives opérationnelles sur les droits de l'homme et les catastrophes naturelles du Comité permanent inter-agence»

Au cours d'une réunion régionale de la Commission inter-américaine des femmes (CIM) tenue à Washington, le 26 février 2010, la coordonnatrice du GARR , Colette Lespinasse, avait souligné à l'attention des participants–es qu'au regard de la situation post-séisme en Haïti « le plus grand défi en matière de droits humains demeure le droit à un abri décent et sécuritaire».

Lisane André
Responsable de la Section Communication & Plaidoyer
GARR

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17134

Le miracle économique chilien mis en cause après le seisme

Buenos Aires Correspondante

Le tremblement de terre du 27 février remet-il en cause, comme le soutient Marta Lagos, directrice de l'institut de sondage Mori à Santiago, le "miracle économique chilien" ? "Les acquis du gouvernement de centre gauche, au pouvoir depuis vingt ans, se sont effondrés", affirme-t-elle.

"Il faudra deux ou trois ans pour remettre le pays sur pied", juge le politologue Carlos Peña. Interrogé par téléphone, il rappelle l'ampleur exceptionnelle de la catastrophe : "Ce séisme a été moins intense que celui de 1960, mais il a été plus étendu géographiquement, détruisant la moitié du pays alors que des tsunamis ont rayé de la carte de nombreux petits ports et gravement endommagé l'importante base navale de Talcahuano", près de Concepcion (500 km au sud de Santiago), l'épicentre du séisme. La pêche artisanale est sinistrée. Les villages de pêcheurs ont des allures fantomatiques. L'activité des régions les plus touchées, le Maule et le Bio Bio, au centre et au sud (cellulose, sidérurgie, viticulture), est paralysée.

"Les catastrophes naturelles font partie de l'histoire du Chili et ce n'est pas la première fois que les Chiliens doivent reconstruire leur pays, note toutefois M. Peña. Le Chili n'est pas Haïti." Le politologue mise sur des bases économiques solides et sur la principale richesse du pays, le cuivre, dont le Chili est le premier producteur mondial. Les quatre principales mines, au Nord, n'ont pas été affectées. Pas plus que les élevages de saumon dans l'extrême Sud.

La reconstruction coûtera 33 milliards d'euros (15 % du PIB), selon la compagnie britannique Royal and Sun Alliance, le principal assureur du Chili. Le gouvernement n'a pas encore donné d'estimations officielles. "Le Chili a la capacité d'affronter l'augmentation des dépenses qui seront nécessaires pour assurer la reconstruction", affirme l'économiste Jorge Marshall. "La situation fiscale est très favorable, avec une dette publique pratiquement nulle et une forte épargne grâce aux excédents du cuivre", explique-t- il.

2 millions de sinistrés

Pourtant, les dégâts sont lourds. Outre les deux millions de sinistrés qui vivent dans les rues et les milliers de blessés, 1,5 million de logements a été détruit, des autoroutes et des ponts se sont effondrés, les services d'eau, de gaz, d'électricité et de télécommunications ont été endommagés, des hôpitaux et des écoles sont inutilisables. Les systèmes de santé et d'éducation avaient été l'une des priorités de la présidente socialiste Michelle Bachelet qui cédera le pouvoir, le 11 mars, au nouveau président de droite, Sebastian Piñera.

"Je vais devoir modifier mon programme de gouvernement pour lancer un projet de reconstruction nationale", a annoncé M. Piñera. Pendant sa campagne, cet entrepreneur milliardaire avait promis la création d'un million d'emplois. La croissance économique prévue en 2010, avant le séisme, était de 5 %.

Pour le sociologue Carlos Hunneus, la catastrophe a mis en évidence le fossé entre riches et pauvres. Il cite en exemple la façon dont ont été "réprimés les pillards de supermarchés qui cherchaient à survivre en l'absence d'aide alimentaire". Dans les quartiers résidentiels de Santiago, les constructions, qui respectaient les normes antisismiques, ont résisté. Dans les communes les plus pauvres, les logements sociaux se sont effondrés.

Christine Legrand

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/04/le-miracle-economique-chilien-remis-en-cause-par-le-tremblement-de-terre_1314351_3222.html#ens_id=1312017

Haïti: conférence/donateurs le 31 mars

AFP
05/03/2010 | Mise à jour : 07:43

La conférence internationale des pays donateurs pour Haïti aura lieu le 31 mars aux Nations unies à New York, a annoncé hier le département d'Etat. "Les Etats-Unis et les Nations unies, en coopération avec le gouvernement d'Haïti et avec le soutien du Brésil, du Canada, de l'Union européenne, de la France et de l'Espagne, seront les co-organisateurs d'une conférence internationale ministérielle des donateurs pour un nouvel avenir en Haïti, aux Nations unies à New York le 31 mars 2010", indique la diplomatie américaine dans un communiqué.
La réunion doit "mobiliser le soutien aux besoins de développement d'Haïti, en vue de commencer à poser les fondations du rétablissement d'Haïti à long terme", poursuit le communiqué.

Les grands pays qui sont intervenus en Haïti après le séisme du 12 janvier avaient, très vite, posé le principe de cette conférence et annoncé qu'elle se tiendrait en mars.
Une première réunion internationale s'était tenue le 25 janvier à Montréal. Le dernier bilan de la catastrophe fait état de 222.500 morts.

Le gouvernement haïtien présentera à New York sa "vision de l'avenir d'Haïti". Du côté des gouvernements étrangers et des organisations internationales, la conférence sera l'occasion de "promettre des ressources" et un engagement à long terme.

Chronique : Haïti : paroles de survivants, par Jean-Pierre Langellier

 

LE MONDE | 03.03.10 | 13h40  •  Mis à jour le 04.03.10 | 08h17

Face au désastre, certains mots retrouvent, dans certaines bouches, une puissance inattendue. A Port-au-Prince, une mère de famille de 40 ans, qui se prénomme Samedi, comme le jour où elle est née, évoque le tremblement de terre du 12 janvier. Et, le regard fixe, où brille encore un éclat de stupeur, elle dit lentement, avec douceur, et en détachant chaque syllabe : "Pour moi, ce fut un é-vé-ne-ment."

Samedi fait partie des quelque 20 000 sinistrés qui campent depuis près de deux mois sur le Champ-de-Mars, devant le palais présidentiel en ruine, au centre de la capitale. L'esplanade, où se dressent les statues des pères fondateurs d'Haïti, est noyée sous un océan d'abris, faits de bric et de broc : tôle ondulée, toiles de tente, bâches, carrés de plastique, couvertures. On y a installé des latrines portables de chantier et deux stations d'eau potable.

Samedi et sa fille, Jessica, 18 ans, se demandent : "Qu'est-ce qu'on va faire demain ?" Pas question pour la mère et ses quatre enfants de retourner dans leur maison, qui est "fêlée". Marie-Violaine, 45 ans, "habite" juste à côté. Assise sur un tabouret, elle épluche une patate douce. Sa famille, dit-elle, n'a reçu jusqu'à présent aucune nourriture.

"Venez voir ma maison", insiste-t-elle. Un capharnaüm en toile de quatre mètres sur quatre, où trône un grand matelas entouré d'un fatras de vêtements et les menus objets de la vie quotidienne qu'elle a pu récupérer. Ici dorment chaque nuit la mère et dix de ses onze enfants. L'aîné, 22 ans, qui travaille comme tailleur, a pu trouver un autre toit.

Un autre fils, Auguste, 17 ans, veut partir. Aller en France : "J'ai ça dans la tête, depuis longtemps." Mais il est encore mineur. Et surtout il n'a plus, s'inquiète-t-il, de papiers d'identité : "Il faut que je retrouve mon acte de naissance", répète-t-il obstinément. En attendant, il tue le temps, une pelote de fil blanc à la main. Il en distribue des bouts aux gamins amateurs de cerfs-volants. Une petite soeur, Valérie, ne quitte pas son cartable. Son école est détruite et nul ne sait quand la classe reprendra.

Faustin Caille, 51 ans, journaliste depuis 2004 au service d'information de la Mission de stabilisation de l'ONU (Minustah), a eu plus de chance. Sa maison, dans le quartier Delmas, est apparemment intacte. Mais, pour l'instant, il préfère dormir dans la cour, où il a dressé une tente : "Il m'arrive encore de sentir la terre trembler, et pourtant il ne se passe rien."

Il n'en revient toujours pas d'en être sorti vivant, alors que l'écroulement du bâtiment voisin, au QG de l'ONU, a fait de nombreuses victimes. Que pense-t-il de l'aide humanitaire ? "Au début, c'était la pagaille. Ça s'améliore. Mais lors des distributions, ce sont souvent les plus forts physiquement qui sont les mieux servis. On ne sait pas vraiment qui coordonne l'aide. En fait, chacun se coordonne soi-même."

Faustin affronte un dilemme : rester à Haïti ou rejoindre sa femme et ses deux enfants installés à Montréal. "Délaisser sa famille ou son pays. C'est un choix kafkaïen", soupire cet ancien professeur de relations internationales, formé à Paris.

Dans le quartier de Tabarre, une trentaine de "déblayeurs" arrivent sur leur chantier, un centre commercial en grande partie effondré. Il abritait notamment un hôtel, une étude de notaire, une auto-école et une radio locale. Selon les voisins, le séisme n'y a fait "que" trois morts. La petite maison contiguë, avec ses jolies bougainvillées, est totalement indemne.

Pelle ou râteau à la main, ces ouvriers temporaires arborent un tee-shirt bleu ciel frappé d'un mot d'ordre en créole affirmant leur volonté de "garder Tabarre propre". Certains portent un masque pour les protéger de la poussière. L'un deux, Dona Fresnel, 26 ans fait partie du gros million de sans-abri. Le 12 janvier, dit-il, "ma maison s'est cassée. Elle a tué ma petite soeur de 6 ans, Katia".

Dona est chômeur. Il est content d'avoir trouvé ce modeste travail, fourni par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Pour six heures de nettoyage quotidien, il recevra 180 gourdes - environ 3 euros -, soit un peu plus que le salaire minimum. Il ira chercher sa paie, deux fois par mois, au commissariat de police du quartier.

Espera Edwigt, 23 ans, gagne infiniment mieux sa vie : 315 euros, sécurité de l'emploi à la clé. Il est interprète pour Viva Rio, une ONG brésilienne qui anime des programmes sociaux et culturels dans le quartier de Bel Air pour y rétablir la paix entre les bandes armées. Il parle quatre langues et a appris le portugais en trois mois. "Avant, j'ai connu quelques difficultés dans la vie", avoue-t-il pudiquement, sans vouloir en dire plus.

Jean-Elisée, 13 ans, est également interprète. Pour le compte du bataillon brésilien de l'ONU. Haut comme trois mangues et sérieux comme un pape, il porte le maillot des Corinthians de São Paulo, l'équipe de Ronaldo, et dresse le pouce en l'air, à la brésilienne, pour dire que tout va bien pour lui.

Pourquoi cette catastrophe ? Est-ce un "jugement de Dieu ?", demandait la très chrétienne Samedi sur le Champ-de-Mars. Avant d'ajouter en souriant : "Après tout, nous n'avons pas plus péché que Sodome et Gomorrhe."


Courriel : langellier@lemonde.fr.

Jean-Pierre Langellier

Le paludisme menace les sans-abris

Publié le 04 mars 2010 à 13h52 | Mis à jour le 04 mars 2010 à 13h57

Agence France-Presse

Les centaines de milliers d'Haïtiens sans-abri après le séisme du 12 janvier sont menacés par le paludisme à l'approche du pic de la saison des pluies, et des cas ont déjà été rapportés chez des sauveteurs rentrés aux États-Unis, selon une enquête américaine jeudi.

«Les personnes déplacées vivant dehors ou dans des abris de fortune ainsi que les milliers de personnel humanitaire sont sérieusement menacés par le paludisme», affirment les Centres de contrôle des maladies américains (CDC) dans leur revue hebdomadaire.

Le tremblement de terre de Port-au-Prince, de magnitude 7, a fait plus de 220 000 morts et un million de sans-abri dans ce pays de 10 millions d'habitants, le plus pauvre des Amériques. 

En Haïti, où la saison des pluies atteint son pic en mai-juin, une période favorable à la propagation du paludisme transmis par les moustiques, au moins 30 000 cas de paludisme sont confirmés par l'OMS annuellement. Toutefois, les CDC estiment qu'«il y a en fait jusqu'à 200 000 cas par an».

Le paludisme y est causée par le parasite Plasmodium falciparum, le plus répandu en Haïti, qui provoque la forme de la maladie «la plus sévère et la plus mortelle», précisent les CDC.

Entre le 12 janvier et le 25 février, les CDC ont répertorié aux États-Unis 11 cas de paludisme contractés par des voyageurs en Haïti, notamment du personnel humanitaire.

Parmi eux figuraient sept sauveteurs américains dont six militaires, un autre voyageur américain ainsi que trois Haïtiens, dont un enfant adopté.

Parmi les sept sauveteurs atteints de paludisme, quatre cas modérés ont pu être traités localement en Haïti mais trois autres, plus sérieusement atteints, ont été rapatriés vers les États-Unis pour y être soignés. «Tous doivent se rétablir complètement», indiquent les CDC.

La plupart des personnes atteintes, notamment les soldats, s'étaient vu prescrire un traitement prophylactique pendant leur séjour en Haïti, mais beaucoup ont reconnu ne pas l'avoir bien pris, précise l'enquête.

Globalement, les cas de paludisme importés d'Haïti aux États-Unis sont sous-estimés, selon les CDC, conscients que ceux-ci ne leurs sont pas tous signalés. En 2008, il y a eu aux États-Unis 1 298 cas, quasiment tous importés.

Les Centres de contrôle des maladies enjoignent ceux qui voyagent en Haïti de prendre un traitement préventif comprenant chloroquine, doxycycline, méfloquine ou atovaquone-proguanil.

Selon l'OMS, le paludisme a touché 243 millions de personnes dans le monde en 2008 et provoqué 863 000 décès.

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/04/01-4257425-le-paludisme-menace-les-sans-abris.php

Aide à Haïti : Les Boys participeront à un match amical

Des comédiens de la série Les Boys participeront à un match de hockey amical pour venir en aide aux victimes du séisme en Haïti.

L'équipe des Boys affrontera celle de Saint-Michel pour Haïti, dimanche, à 16 h, à l'aréna Saint-Michel, à Montréal. L'entrée sera gratuite, mais les spectateurs seront invités à faire des dons.

Plusieurs comédiens seront présents à l'événement, dont Yvan Ponton, Michel Charrette, Patrick Labbé, Réal Béland, Roc Lafortune et Marc Messier. Des personnalités sportives comme George Laraque et les médaillées de l'équipe féminine de hockey Kim Saint-Pierre et Caroline Ouellette seront aussi sur place.

Le match se tiendra dans le cadre de la Journée Solidarité Saint-Michel/Haïti. Les dons récoltés seront remis en totalité à la Croix-Rouge.

Le racisme en Europe inquiète l'ONU

 

Publié le 04 mars 2010 à 12h49 | Mis à jour le 04 mars 2010 à 12h49

Agence France-Presse La Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme Navi Pillay s'est inquiétée jeudi à Genève de la discrimination dont souffrent en Europe «les migrants et les minorités, telle que celle des Roms», particulièrement en Slovaquie, République Tchèque et en Italie.

La Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme Navi Pillay s'est inquiétée jeudi à Genève de la discrimination dont souffrent en Europe «les migrants et les minorités, telle que celle des Roms», particulièrement en Slovaquie, République Tchèque et en Italie.

«Tandis que l'Union européenne et certains gouvernements européens ont cherché à améliorer la situation des Roms, dans beaucoup d'autres pays, dont la Slovaquie et la République Tchèque, leur condition semble empirer», a déclaré Mme Pillay en présentant son rapport annuel d'activité au Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

«En outre, a-t-elle poursuivi, les Roms continuent d'être confrontés à un racisme sans fard et à des agressions racistes menées par des protagonistes non-étatiques».

Mme Pillay a annoncé par ailleurs qu'elle «abordera avec les autorités italiennes le problème de la discrimination et des agressions contre les Roms, ainsi que contre les migrants», lors de sa visite en Italie prévue pour la semaine prochaine.

Une véritable «chasse aux Noirs» avait été menée en janvier dernier à Rosarno (sud de l'Italie) par certains habitants contre les ouvriers agricoles africains, employés pour la plupart illégalement pour ramasser oranges et mandarines. Un millier d'entre eux avaient quitté la ville et l'incident avait révélé les conditions déplorables dans lesquelles vivaient et travaillaient ces migrants.

Publié le 04 mars 2010 à 14h25 | Mis à jour le 04 mars 2010 à 14h28

Haiti-Séisme/Reconstruction : Proposition de création de l’Institution Autonome pour la Reconstruction Nationale

Lettre du Mouvman Moun pou Ayiti Bèl (Mouvement de citoyennes /citoyens en faveur d’une belle Haïti), regroupement d’une centaine d’organisations diverses, au président René Préval, le 1er mars 201

Document soumis à AlterPresse le 3 mars 2010

Monsieur le Président,

Le Mouvman Moun Pou Ayiti Bel (MAB), constitué la veille de la marche pacifique du 17 juillet pour la sauvegarde de l’environnement par plus de 100 organisations de base, a l’honneur de présenter à votre Excellence la proposition de création de l’Institution Autonome pour la Reconstruction Nationale (IARN). Cette proposition est le fruit de plusieurs séances de consultations avec différents secteurs de la société civile.

Il a été fait choix de cette institution afin de profiter des derniers acquis de la science et de la technologie, de mettre en valeur la créativité esthétique des meilleurs urbanistes et architectes venus d’Haïti et d’ailleurs, d’éviter de soumettre aux aléas de la vie politique le dossier de la construction/reconstruction du pays et de faciliter une gestion transparente et efficace des fonds qui seront mobilisés et consacrés à cette fin.

La création de l’IARN pourrait se faire en deux temps :

1. Dans le meilleur délai, la Présidence haïtienne pourrait former un comité intersectoriel de 5 à 7 membres, du secteur privé, du secteur public et de la société civile (constitué d’éminents juristes du Barreau de Port-au-Prince, d’ingénieurs et architectes, d’urbanistes, de représentants du secteur privé de la construction etc.) qui rédigerait les documents légaux de l’institution (mission, acte constitutif, statuts, organigramme, cadre légal de fonctionnement) et. Ce comité devrait proposer les membres de l’IARN dont le mandat serait de 5 ans.

2. Par la suite, la Présidence haïtienne formerait l’IARN selon ce qui aura été prévu dans les documents légaux.

La mission de l’IARN selon le MAB serait :

1. La reconstruction physique et matérielle du pays afin de le sortir de la situation créée par le tremblement de terre et par la précarité.

2. La mise en place d’un système de gestion pour la réduction des risques en harmonie avec le plan d’état de développement durable et d’élimination de la pauvreté qui tienne compte de la situation des couches les plus vulnérables et de la pertinence économique, culturelle et sociale des projets à mettre en ½uvre.

Les tâches de l’IARN seraient de 5 ordres :

1. Elaboration définitive du plan d’aménagement du territoire, incluant les grands pôles de développement économique, et suivi de sa mise en ½uvre.

2. Gestion du fonds commun de la construction/reconstruction et articulation avec les bailleurs de fonds et l’ensemble de la communauté internationale.

3. Etablissement et attribution des marchés publics y relatifs et suivi avec les Ministères concernés

4. Adoption des nouvelles normes de construction, d’urbanisme et d’architecture et suivi de leur application par les services concernés.

5. Définition de la politique urbaine que l’on va mettre en ½uvre en fonction de la politique de décentralisation en donnant la priorité aux villes de province pendant qu’on prend le temps nécessaire pour élaborer un plan de reconstruction cohérente de la ville de Port-au-Prince avec audace et imagination pour en faire une ville modèle du XXIe siècle.

Vu l’importance de ce dossier pour le pays et considérant les fortes implications de la communauté internationale et l’intérêt de la population pour cette proposition, le MAB prend la liberté d’envoyer une copie de cette lettre aux différentes instances concernées et aussi de la diffuser dans les médias.

Avec ses remerciements anticipés, le Mouvman Moun Pou Ayiti Bel prie votre Excellence d’agréer l’expression de ses distinguées salutations.

Pour le MAB Arnold ANTONIN CC. M. Edmond MULLET, Chef de la MINUSTAH

M. William J. Clinton, Représentant Spécial du SG de l’Organisation des Nations Unies

M. Didier Lebret, Ambassadeur de la France à Port-au-Prince

M. Kenneth H. Merten, Ambassadeur des Etats Unis à Port-au-Prince

M. Ricardo Seintenfus, Représentant de l’Organisation des Etats Américains

M. Earl Huntley, Représentant du CARICOM à Port-au-Prince

M. Gilles Rivard, Ambassadeur du Canada à Port-au-Prince

M. Jens Peter Voss, Ambassadeur d’Allemagne à Port-au-Prince

M. Igor Kipman, Ambassadeur du Brésil à Port-au-Prince

M. Eustache Ouayoro, Représentant de la Banque Mondiale à Port-au-Prince

M. Edouardo Almeida, Représentant de la BID à Port-au-Prince

M. Graeme Justice, Représentant du FMI à Port-au-Prince

Mme. Tania Patriota, Représentante du FNUAP à Port-au-Prince

M. Kim Bolduc, Représentant de PNUD à Port-au-Prince

M. Youri Latortue, Président de la Commission politique du Sénat

Dr. Kelly C. Bastien, Président du Sénat

M. Jean-Max Bellerive, Premier Ministre

M. Levaillant Louis-Jeune, Président de la chambre des Députés

 

http://www.alterpresse.org/spip.php?article9322

René Préval visite le Sud touché par les intempéries

Le chef de l’Etat promet de l’aide aux premiers sinistrés 2010 de la météo

Le Président René Préval a réalisé jeudi une tournée dans le département du Sud très affecté par des inondations meurtrières qu’avaient causées de fortes pluies, le week-end écoulé.

Le chef de l’Etat, qui a effectué le voyage à bord d’un hélicoptère de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), s’est rendu tour à tour aux Cayes, à Cavaillon et à St-Jean du Sud où il a promis l’aide de l’Exécutif aux populations sinistrées.

Dans la troisième ville du pays, il a discuté avec des élus locaux et des représentants de la société civile de l’importance des dégâts enregistrés et des moyens d’y remédier.

Avant de regagner Port-au-Prince en fin de journée, René Préval a fait part de son intention de retourner bientôt dans le Sud.

La délégation présidentielle comprenait notamment le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé et le directeur général du Centre national des équipements (CNE), Jude Célestin.

Consécutives à des pluies intenses, les inondations de la semaine dernière ont fait 17 morts et environ 3.000 sinistrés dans le Sud et les Nippes (sud-ouest), les deux départements les plus touchés, selon un dernier bilan de la protection civile.

La saison pluvieuse, dont les premières manifestations commencent à inquiéter des centaines de milliers de sinistrés du séisme du 12 janvier, sera suivie de la saison cyclonique à partir du 1er juin. spp/Radio Kiskeya

Les autorités boliviennes assurent la garde de 16 mineurs haïtiens arrivés fin janvier

Conduits dans des maisons d’accueil, ils sont séparés de leurs bizarres accompagnateurs adultes qui, eux, cherchent à régulariser leur situation

Le parquet de la région bolivienne de Santa Cruz a annoncé jeudi avoir décidé de retenir, afin de les protéger, 16 enfants haïtiens arrivés fin janvier dans des conditions peu claires en compagnie d’un groupe totalisant 88 compatriotes, selon des informations obtenues par EFE auprès des autorités judiciaires.

Le chef du parquet, Francisca Rivero, a indiqué que le ministère public a approuvé la demande de la Défense de l’enfance et de l’adolescence qui réclamait une ordonnance judiciaire en faveur des mineurs une fois vérifiés leurs visas de touristes.

Deux semaines après le séisme destructeur ayant ravagé Haïti, les enfants, âgés de 6 à 16 ans, étaient arrivés en Bolivie via le Pérou en compagnie de plusieurs dizaines d’adultes.

Sans être leurs parents, ces derniers prétendaient détenir une autorisation légale leur permettant d’agir en tant que tuteurs des mineurs.

Tous les voyageurs se sont installés depuis le 5 février à Santa Cruz, département frontalier avec le Paraguay et le Brésil.

L’ordonnance du parquet de Santa Cruz permet de placer les 16 enfants dans des centres d’accueil. Ils sont actuellement interrogés par des travailleurs sociaux et des psychologues de la Défense de l’enfance qui cherchent à déterminer si leurs droits ont été violés.

Quant aux adultes, des médias boliviens ont rapporté qu’ils se sont rendus jeudi au service d’immigration afin de tenter de régulariser leur situation après l’expiration de leurs visas.

Refoulés en Argentine lors d’une supposée tentative d’escale à destination de la Bolivie, les migrants haïtiens seraient en fait en train de lorgner vers le Brésil voisin où les perspectives économiques sont nettement plus intéressantes. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6599

Soins médicaux pour 23 enfants haïtiens adoptés en France

Leur état de santé exige un séjour médical en Guadeloupe, affirme le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui chiffre à 372 le nombre de jeunes haïtiens accueillis dans des familles françaises depuis le 12 janvier

23 enfants haïtiens malades, dont l’adoption en France a reçu le feu vert des autorités judiciaires, seront évacués dans les prochains jours vers un centre médico-psychologique de la Guadeloupe avant leur arrivée en France métropolitaine, a annoncé jeudi le ministre français des affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner.

"Leur vie n’est pas en danger, mais il y a des soins médicaux à distribuer", a fait savoir, à propos des enfants âgés de 9 mois à 8 ans, M. Kouchner qui s’exprimait lors d’un point de presse du Quai d’Orsay (siège de la chancellerie) sur la situation post-séisme en Haïti.

"Il y a des enfants qui souffrent de malnutrition, beaucoup de pneumopathies, et puis des dermatoses. Ce sont des infections banales, mais on ne peut pas les laisser évoluer", a-t-il poursuivi.

Le chef de la diplomatie française a expliqué que les jeunes malades font partie d’un groupe de 117 mineurs haïtiens en attente de transfert vers Paris après que la justice française a autorisé leur adoption.

Depuis le violent tremblement de terre du 12 janvier, qui a causé plus de 222.000 décès en Haïti, 372 enfants adoptés ont été accueilis en France, a indiqué Bernard Kouchner.

Ces derniers jours, des familles adoptantes françaises se sont plaint de la "lenteur excessive" qui, à leur avis, caractérise les transferts alors que leurs nouveaux fils et filles sont attendus impatiemment.

Le processus de régularisation des demandes d’adoption à l’étranger a provoqué, depuis le séisme, des interventions polémiques sur la politique de l’enfance de l’Etat haïtien et les filets de sécurité mises en place à la fois pour protéger les jeunes démunis contre des aventuriers malintentionnés et leur préparer un avenir meilleur. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6597

Haiti : 31 mars, la conférence des donateurs à NY

Le département d'État a annoncé ce jeudi que la conférence internationale des pays donateurs pour Haïti aura lieu le 31 mars au siège des Nations-Unies à New-York.
La diplomatie américaine indique dans un communiqué que "Les États-Unis et les Nations unies, en coopération avec le gouvernement d'Haïti et avec le soutien du Brésil, du Canada, de l'Union européenne, de la France et de l'Espagne, seront les coorganisateurs d'une conférence internationale ministérielle des donateurs pour un nouvel avenir en Haïti, aux Nations unies à New York le 31 mars 2010"
Le communiqué précise que la réunion doit mobiliser le soutien aux besoins de développement d'Haïti, en vue de commencer à poser les fondations du rétablissement d'Haïti à long terme.
Au cours de cette conférence le gouvernement haïtien présentera sa "vision de l'avenir d'Haïti" et ce sera l'occasion pour les gouvernements étrangers et les organisations internationales de "promettre des ressources" et un engagement à long terme.
N/ Radio Métropole Haïti

Anacacis Jean Hector souhaite un remaniement du CEP

Le sénateur Anacacis Jean Hector s'insurge contre les velléités de certains secteurs qui préconisent la formation d'un gouvernement provisoire à la fin du mandat du président Préval.
Réputé proche du chef de l'Etat, le parlementaire croit que ce scenario ne fera qu'accentuer la détérioration des conditions de vies des couches vulnérables. Arguant qu'il faut éviter tout retour à un gouvernement de transition, Anacacis Jean Hector réclame des efforts pour consolider les conquêtes démocratiques.
Le sénateur Jean Hector refuse de transiger en ce qui a trait au respect du concept de la légitimité. Il croit qu'un président doit être détenteur d'une légitimité populaire et constitutionnelle afin d'assumer convenablement le leadership du processus de la reconstruction.
Considérant les élections comme une voie incontournable, le sénateur élu dans l'Ouest réclame des dispositions pour la tenue de compétitions électorales dans le meilleur délai. Voulant à tout prix éviter la formation d'un gouvernement provisoire le 7 février 2011, Anacacis Jean Hector se dit favorable à un remaniement du CEP.
La quasi-totalité des chefs de file de l'opposition avaient réclamé à plusieurs reprises le renvoi des conseillers électoraux.
Le parlementaire plaide pour des négociations qui permettront de trouver un compromis en vue du bon déroulement du processus électoral. Tous ceux qui le désirent doivent participer au scrutin insiste M. Jean Hector.
Plusieurs partis et regroupements politiques, dont Fanmi Lavalas et Union, avaient été écartés de la course électorale. Il faut un CEP qui inspire confiance ce qui permettra de sensibiliser la population sur l'importance des joute ajoute t-il.
LLM

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17128

Vers le renforcement du secteur agricole, un accord a été signé entre L'USAID et le MARNDR

L'Agence Américaine pour le Développement (USAID) et le Ministère de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) ont procédé hier mercredi à la signature d'un accord visant le renforcement du secteur agricole haïtien.
Ce protocole d'accord évalué à montant de cinq millions de dollars permettra, l'améliorer de la production agricole nationale et répondre de manière adéquate aux nouveaux besoins provoqués par le tremblement de terre du 12 janvier dernier.
Cette activité s'inscrit dans le cadre du projet, WINNER , Initiative des Bassins Versants pour les Ressources Naturelles et Environnementales Nationales. « Nous envisageons maintenant d'accroître la production agricole pour répondre aux besoins urgents du peuple haïtien, en particulier les victimes du tremblement de terre", a déclaré, Carleen Dei, directrice de l'USAID, tout en faisant remarquer que la production agricole au niveau des zones d'intervention de l'agence américaine n'a pas été sérieusement affectée après le séisme.
Pour sa part, le ministre haïtien de l'agriculture, Joanas Gué a indiqué que cet accord va permettre à son ministère de poser les vrais problèmes relatifs à la relance de la production agricole dans le pays. Il a précisé que cette signature contribuera énormément dans l'augmentation de l'offre alimentaire du pays.
Par ailleurs l'Agence Américaine annonce que les agriculteurs haïtiens qui ont été les plus frappés par la catastrophe bénéficieront d'un appui leur permettant de refinancer le capital investi. .
Rappelons que le Président de la République, René Préval avait réclamé des dispositions afin de protéger la production nationale face à la distribution massive de l'aide alimentaire .
EJ

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17131