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mercredi 19 août 2009

Les députés "pro 200 gourdes" sont déçus de la décision de l'assemblée

Les députés minoritaires affichent leur déception après l'acceptation de l'objection du chef de l'Etat par la chambre basse.Le député du Cap Haïtien, Eddy Jean Pierre, soutient que ses collègues qui ont voté les 125 gourdes ont eu un comportement de racketteur.
Il insinue que nombre d'élus ont reçu des pots de vin de la présidence et du secteur privé pour refuser les 200 gourdes aux ouvriers.
Le député Jean Pierre entend consulter ses mandants avant d'envisager de démissionner.Pour sa part, le député de Pétion ville, Steven Benoit n'a pas fait allusion à une éventuelle démission mais s'est montré très déçus après la défaite des pro 200 gourdes.
Apres une longue bataille, le père de la loi sur le salaire minimum était sous le choc arrivant même à un lapsus en confondant " indécent " et " indécis". Le parlementaire s'est plaint de l'absence de plus de 4 élus qui pourtant s'étaient illustrés dans les medias en défendant les 200 gourdes.
Tout en acceptant sa défaite qui s'est réalisée dans un contexte démocratique, le député Benoit se propose aujourd'hui de faire la promotion des 125 gourdes auprès du sénat. Il veut à tout prix éviter un rejet de cette loi ce qui pourrait entrainer le maintien de 70 gourdes de salaire minimum.
Steven Benoit estime qu'il ne s'agit toutefois pas d'une grande défaite puisque les ouvriers dans les autres secteurs pourront obtenir un salaire de 200 gourdes après le vote de la loi par le grand corps.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15692

Une vingtaine d'experts attendus en Haïti pour un colloque international sur les droits de l'homme

Haïti se prépare à recevoir du 21 au 23 août 2009 un colloque international qui sera organisé par L'UNESCO et le gouvernement haïtien.
Une vingtaine d'experts haïtiens et étrangers interviendront à ce colloque qui aura pour thème Révolution haïtienne et universalité des droits de l'homme, apports, parcours historique, perspectives".
Les participants auront à jeter un regard sur l'universalisation progressive des droits humains dans le monde à travers ses dimensions politiques, sociales, culturelles, philosophiques et économiques, et la contribution haïtienne à ce processus.
Ce sera aussi l'occasion, au cours de cette activité commémorant les 60 ans de la déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies, de réfléchir aux perspectives de l'instauration d'un régime universel des droits humains tant en Haïti qu'au niveau mondial qui tient compte de la réalité contemporaine.
RD
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15691

Sortie de la 21è promotion de la PNH

Après plus de 8 mois de formation 468 agents, dont 153 femmes ont bouclés hier mardi 18 aout à l'académie de police leur cycle de formation. Par la même occasion, une promotion de 115 inspecteurs a été commissionnée.Selon le directeur général de l'académie de police, Miguélite Maxime, ces nouveaux agents sont prêts à aider la police à inspirer confiance à la population et à neutraliser les bandits.
Maxime les exhorte à faire de la loi et des règlements de l'institution leur boussole car force doit toujours rester à la loi pour l'état de droit dont nous rêvons tous, a-t-il dit.
De son côté, le directeur général de la PNH, Mario Andrésol, a appelé les nouveaux agents et inspecteurs à aider l'institution policière dans son travail pour éradiquer le banditisme sous toutes ses formes à travers le pays. Il les invite à ne jamais oublier que leur efficacité sur le terrain sera appréciée non par rapport au nombre d'arrestations et de procès-verbaux mais par rapport au nombre de conflits sociaux résolus.
Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean-Joseph Exumé, présent à la cérémonie en a profité pour faire la promotion du plan de réforme de la PNH.
« Le plan de réforme vise à assurer un service de police efficace, performant et responsable, qui respecte les droits humains, qui combat la corruption sous toutes ses formes afin de gagner la confiance de la population », explique-t-il.
Me Exumé a également insisté sur le fait que la réforme d'une institution ne peut se concevoir et aboutir sans prendre en considération ses membres invités à leur tour à respecter la loi, la discipline et les règlements.
La 21è promotion de policiers administratifs sera, pour la plupart, déployée à la frontière où la présence de la PNH fait défaut.
RD
h
ttp://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15690

Les députés fixent le salaire minimum à 125.00 gourdes.

Les députés ont finalement accepté les objections du président de la république à la loi portant le salaire minimum à 200 gourdes,
Trente-huit (38) députés de la chambre basse ont voté pour, alors que Trente-six (36) autres ont voté contre ces objections et trois se sont abstenus.
Cette décision de la chambre basse doit à présent être acheminée au Sénat qui devra à son tour se prononcer.Le chef de l'Etat avait proposé 125 gourdes pour le secteur de la sous-traitance suite au vote par les 2 chambres d'un projet de loi sur un salaire minimum à 200 gourdes.
Le député Steven Benoit qui avait présenté le projet de loi, a déclaré accepter le verdict de l'assemblée, tout en déplorant le fait que seuls les 23.000 ouvriers de la sous-traitance ne bénéficieront pas des 200 gourdes.
RD
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15687

Le Sénat ratifie à l’unanimité le choix de Mario Andrésol pour 3 années supplémentaires à la direction de la Police Nationale d’Haïti

Le Commandant en chef de la PNH estime que, pour ce second mandat, il n’a pas droit à l’erreur.
Mercredi 19 août 2009,
Radio Kiskeya
Le Sénat haïtien a ratifié mardi soir à l’unanimité des sénateurs présents le choix du chef de l’Etat en faveur d’un nouveau mandat de trois ans confié à l’actuel Commandant en chef de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol.
D’un quorum fragile, en raison de l’absence jusqu’à présent d’un tiers de son effectif, le Sénat a pu compter, pour cette séance de ratification, sur la présence de 16 des 17 sénateurs en fonction. Quinze d’entre eux, le président du bureau ne jouissant pas du droit de vote, ont voté en faveur du rapport de la Commission justice et sécurité du Grand Corps qui avait justement recommandé la ratification du choix de M. Andrésol.
Au fort du débat ayant précédé le vote, le sénateur de l’Ouest, Jean Hector Anacacis, appuyé de certains de ses collègues, a sollicité que le chef de la police soit présent pour que des questions pertinentes lui soient posées sur son bilan et sur les conditions de travail des policiers. Ce qui fut fait dans les minutes qui suivirent.
Mario Andrésol dut alors répondre à des questions relatives à la ration alimentaire des policiers, à l’assurance médicale et à l’assurance-vie dont ils bénéficient. Il a annoncé qu’en raison des récriminations relatives à la qualité de la nourriture distribuée et aux allégations de corruption qui y sont attachées, il envisageait d’ajuster bientôt les salaires des policiers du montant correspondant à la nourriture qui leur est dispensée quotidiennement. La PNH se déchargerait alors définitivement de l’obligation de la leur fournir.
Il a également promis le renforcement prochain du système d’assurance dont bénéficie le personnel policier.
A l’issue du vote favorable que les sénateurs laissaient d’ailleurs entrevoir après chaque série de questions au chef de la police, ce dernier a remercié le chef de l’Etat, le premier ministre, et les sénateurs pour la confiance placée en lui. Il a estimé que, pour ce second mandat plus difficile à son avis que le premier, il n’a pas droit à l’erreur.
La ratification de M. Andrésol coïncide avec la sortie, dans la matinée, de la 21ème promotion d’agents de la PNH d’un effectif de 468 agents, dont 153 femmes. Par la même occasion, une promotion de 115 inspecteurs de police a été commissionnée.
Le vote de ratification du Commandant en chef de la PNH a été précédé d’un débat qui n’a pas été entièrement épuisé portant sur la question de la validation des pouvoirs des sénateurs élus, la validité des récentes législatives partielles et l’exclusion de celles-ci du parti de l’ancien président Aristide, Fanmi Lavalas. [jmd/Radio Kiskeya]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6105

LE CONGRES DE LA DIASPORA HAITIENNE A MIAMI AOUT 2009

Vous êtes un haïtien du dedans ou un haïtien du dehors ? Vous faites donc partie de la Diaspora Haïtienne ? En principe oui. Mais pas forcément si on tient compte de la « conceptualisation haïtienne » du vocable DIASPORA. Souvent l’appartenance à la Diaspora tient compte aussi du type de devise que vous manipulez. Pour cette raison, pendant de nombreuses années les haïtiens qui résident en République Dominicaine, malgré leur nombre important et la problématique sociale de leur présence en territoire voisin, l’impact de leur présence dans la configuration des relations haitiano-dominicaines, n’étaient jamais mentionnés comme faisant partie de cette Diaspora. Il en est de même des haïtiens qui habitent l’Europe.
Bref, il y a eu au début du mois d’août le congrès de la Diaspora Haïtienne. Les Haïtiens résidents en république Dominicaine y ont eu droit à une représentation puisque Edwin Paraison faisait partie des intervenants ayant même reçu des plaques de reconnaissance.
Nous avions eu la curiosité de savoir comment cela s’était déroulé. De prendre connaissance des résolutions et dispositions votées après les débats. Nous avions été déçu de constater que certains discours ont été prononcés en anglais sans traduction ni en Français ni en Créole.
Les bruits autour de la « Haitian Diaspora Marketplace » avec un fond de seulement 2.000.000 de dollars !!! Comme fond d’investissement pour le tourisme, la fabrication, l’agriculture etc…nous ont aussi déçus. 2.000.000 de dollars seulement. On comprend que l’on puisse commencer à construire des latrines dans le pays. Aujourd’hui en 2009….
Bref, nous avons reçu par email, un rapport d’un membre de la Diaspora ayant assisté au congrès de « l’UNITE »…
Lisez ce qui suit si vous êtes intéressés par le congrès de la Diaspora…..


Les minutes du Congrès de Miami
Par Roosevelt Jean-François
Ils étaient quelques centaines à participer la semaine dernière (6-9 août) au congrès de la diaspora haïtienne organisée par le Haitian League au Trump International Beach ressort à Miami. Ce congrès déroulé autour du thème de l’”unité” se voulait être “la grande réunion de la famille haïtienne”.
Jeudi soir, c’était la session d’ouverture. Au lobby de la Trump, les retrouvailles se faisaient drues. Les accolades et embrassades étaient on peut plus enthousiastes. L’atmosphère et le décor étaient plantés pour une grande réunion.
Il est presque 7:00pm, chacun se presse vers l’ascenseur. Rendez-vous au 3ème étage où se tiennent les salles de réception, d’exposition et de réunion réservées pour la circonstance.
Un comité d’accueil assiste les arrivants et vérifie leur identité et réservation. La musique se mélange aux conversations diverses et aux rires de joie et de contentement. Les serveurs passent le vin rouge, blanc, whisky etc… Pas de Prestige ni de Barbancourt. Un léger buffet froid est offert: saucisson, fromage, pain etc…
Dans la salle d’à côté, des exposants mettent la dernière main arrivent et arrangent leurs supports de communication.
Les maitres de cérémonie Herntz Phanor et Bernice Fidelia saluent l’assistance et annoncent l’ouverture du congrès en invitant les gens présents à observer une minute de recueillement “pour nos frères et sœurs qui ont trouvé la mort dans la mer de Turks and Caicos”.
En moins d’une trentaine de secondes, ils invitent le Chairman du congrès, Dr Rudolph Moïse à présenter ses propos de circonstances suivis du saxophoniste Jowee Omicil qui a interprété de façon magistrale l’hymne national américain et la Dessalinienne. Le père Réginald Jean-Marie de l’église Notre Dame d’Haïti de Miami a évoqué la prière.
Puis, ce fut une litanie de discours : Dr Bernier Lauredan, président de The Haitian League,USA; André Pierre, maire de la ville de North Miami, Joseph Célestin, ancien maire de la ville de North Miami, Joséphine Elizée Legros, Co-Chair du congrès; Henryka Manès, de la Floride; Prof. David Elcott de New York University; Sybil Elias, juge à New Jersey; Gérald Germain, ancien Ministre du Commerce et des Affaires Sociales d’Haïti.

Le Premier Ministre Michèle Pierre-Louis figurant dans l’agenda de la soirée était absent. Une autre intervention de sa part annoncée par les organisateurs pour la session plénière du vendredi matin n’a pas eu lieu.
Près d’une vingtaine de sessions regroupant chacune une moyenne d’une dizaine de panélistes étaient organisées pendant une période de 45 minutes. Les thèmes débattus concernaient l’agriculture, l’éducation, la santé, l’environnement, l’énergie, l’investissement, le tourisme, l’artisanat, le développement, les droits humains, les ONG’s, la religion, la diaspora, l’immigration, les médias, les arts et beaucoup, beaucoup d’autres.
Madame Pierre-Louis est arrivée samedi soir au congrès au moment du gala. Elle a salué tout le monde passant d’une table à une autre avant de laisser la salle par une autre porte. La table qui lui était réservée au haut du podium est restée vide pendant toute la soirée.
Clarens Renois et Florence Liautaud qui faisaient office de maîtres de cérémonie ont annoncé que le Premier Ministre était allée se reposer après “un long voyage” venant d’Haïti (Haïti-Miami) dans l’après-midi.
Des plaques d’honneur et de mérite ont été remises à Edwin Paraison de la Fondation Zile en République Dominicaine, Rudolph Moïse, Président du Congrès et Léonnie Hermantin du Lambi Fund.
Parallèlement, Dr Lauredan a reconnu publiquement dans l’assistance certaines personnalités ayant contribué à la tenue du congrès. Puis, il a invité l’assistance à danser Sweet Micky qui a pris place dans la salle des exposants transformée en piste de danse.
L’ambiance était festive avec l’animation du président du Compas et aussi culturelle avec des chorégraphies de quelques jeunes danseurs haitiano-américains.
La dernière journée du congrès, le dimanche 9 aout, a commencé à partir de 7:00am avec un petit déjeuner. L’accès était fermé à 8:00am en raison des conditions de sécurité exigées par la présence de l’ancien président américain Bill Clinton faisant office d’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies en Haïti.
Le père Réginald Jean-Marie a évoqué le sens du leadership et de l’engagement tant nécessaire aujourd’hui pour lancer la rencontre de la matinée.
Il était suivi de l’administrateur intérimaire de l’USAID, Monsieur Alonzo Fulgham, un ancien volontaire du Corps de la Paix en Haïti. Celui-ci a invité les Haïtiens de la Diaspora à investir leur capital et partager leur expertise pour aider à la création d’emplois en Haïti. Il a souligné l’importance du programme dénommé «Haitian Diaspora Marketplace» lancé par l’USAID et la Fondation SOGEBANK qui fournit deux (2) millions de dollars pour soutenir des investissements de la Diaspora haïtienne dans des petites et moyennes entreprises en Haïti et ainsi permettre de créer des emplois dans la fabrication, le tourisme, l'agriculture, la construction, la technologie de l'information et bien d’autres secteurs. L’USAID/Haïti a également lancé un projet pouvant aider les Haïtiens à utiliser des fonds reçus de l’étranger à des fins d’investissements tels des comptes d'épargne, des nantissements pour des prêts d’affaires et d’éducation, et des bourses d’études
Rudolph Moïse remercie le représentant de la USAID et improvise un résumé du contenu de son intervention et des besoins d’Haïti pour le moment. Il continue de parler attendant, dit-il, l’arrivée du Premier Ministre. L’attente devait durer près de 15 minutes et le président du congrès profitait de la circonstance pour étaler ses prouesses personnelles comme médecin, aviateur de l’armée américaine, acteur de cinéma etc…
Le Premier Ministre Michèle Pierre-Louis est rentrée dans la salle en saluant quelques personnalités qui se trouvaient au premier rang. Elle était assistée de son chef de cabinet, Daniel Henrys et du consul d’Haïti à Miami. Elle a présenté un brillant discours en Créole autour du thème de l’unité et dégagé la portée d’un mouvement d’unité pour Haïti à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Les propos du Premier Ministre étaient entrecoupés d’applaudissements venant de la satisfaction du public présent dans la salle.

Entretemps, un membre du cabinet Clinton fait signe de la main au Dr Lauredan pour venir le trouver en coulisses. Vraisemblablement, il a fait savoir à Lauredan d’aller sur le podium pour demander au Premier Ministre de raccourcir son intervention. Lauredan a passé le message à Moïse qui a acquiescé de la tête. Moïse a gravi le podium en glissant légèrement ses pas vers le Premier Ministre qui parlait. Il a tapé l’épaule gauche du Premier Ministre qui a du suspendre momentanément son discours et lui a chuchoté quelques mots à l’oreille.
Le Premier Ministre a du bâcler la fin de son intervention soulignant qu’on lui a demandé de terminer pour faire la place au Président Clinton. Ce qui a déclenché un malaise dans la salle.
Lauredan a pris la parole pour annoncer Clinton. Celui-ci n’était pas encore prêt et Lauredan s’est lancé dans un one man show tragi-comique pendant plus de quinzaine de minutes. C’était comme un « one man show » dans un lakou du pays devant une dizaine de caméras des stations de télévision et de nombreux invités. L’homme parle de tout, de rien, voire de rien du tout. Puis, il chante et danse. Puis il annoncé « ladies and gentlemen, the president of the United States of America » et sur la huée de l’assistance, il se reprend « pardon, the former… the former president… ».
Clinton a remercié Lauredan pour son extraordinaire présentation et après les salutations d’usage il a rappelé les moments de sa présidence où il était toujours accueilli avec de la musique. Et c’est ce qui lui manquait le plus le plus même 3 mois après avoir quitté le pouvoir.
Puis, il a présenté le préambule de sa mission et sa description de taches. Clinton a annoncé la visite d’une délégation commerciale en Haïti en octobre prochain. Il affirme qu’il ne va pas s’immiscer dans la politique interne et qu’il fa faire le plaidoyer d’Haïti au niveau international.
Roosevelt Jean-François
www.myspace.com/rojefra

Salaire minimum : Préval et les patrons l’emportent à la Chambre basse

Un écart de deux voix, 38 contre 36, qui consacre le passage du salaire minimum à 125 gourdes en attendant le vote du Sénat
Mardi 18 août 2009,
Radio Kiskeya
La Chambre des Députés a approuvé mardi par 38 voix pour, 36 contre et 4 abstentions l’objection du Président René Préval à la loi sur le salaire minimum à 200 gourdes (environ 5 dollars), lors d’une troisième et ultime séance consacrée à cette épineuse question à l’origine d’une grande polarisation sociale.
Les vues de l’Exécutif ont triomphé au cours d’un vote serré au bulletin secret après que l’assemblée s’était prononcée en faveur d’une proposition du Député David Génésté (Alyans/Cayes, Sud) demandant l’examen de l’objection du chef de l’Etat en lieu et place du rapport de la commission des affaires sociales. Ce document avait déclenché une vive polémique parmi les élus avec une "solution médiane" de 150 gourdes résultant d’une modification de l’objection présidentielle.
"Le vote a été démocratique, mais je suis déçu du résultat", a confié l’air dépité à l’issue du scrutin le représentant de la circonscription de Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), Steven Benoît, qui avait introduit la loi portant le salaire minimum à 200 gourdes. Il s’en est pris aux absentéistes du jour dont la voix tonitruante s’était pourtant fait entendre à plusieurs reprises en faveur de la cause des ouvriers à la recherche d’une amélioration de leurs conditions de vie.
Pour sa part, le président de la Chambre basse, Levaillant Louis-Jeune a exprimé sa satisfaction, estimant qu’il n’y avait ni vainqueurs ni vaincus parmi les protagonistes de ce débat social très passionné. Il a promis d’acheminer dès mercredi au Sénat le texte de l’objection du Président Préval tel que voté.
Louis-Jeune a émis le vœu que ses collègues de la Chambre haute emboîteront le pas aux Députés afin que la loi fixant le nouveau salaire minimum à 125 gourdes soit promulguée et effective dès le 1er octobre prochain, au bénéfice des travailleurs du secteur de la sous-traitance.
De violentes manifestations de rue mobilisant des milliers d’ouvriers, d’étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti et de représentants des mouvements sociaux se sont déroulées ces derniers jours à Port-au-Prince en faveur des 200 gourdes, une augmentation spectaculaire considérée comme une mesure de justice sociale incontournable. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6104
Un commentaire :
Si nos parlementaires ne marchaient pas sur la tête, le pays aurait pu se défaire de ce débat entre sourds et muets et faire usage du facteur temps dans des domaines beaucoup plus positifs.
Bien entendu, nous faisons chœur avec ceux qui croient que le salaire payé à un ouvrier haïtien reste dérisoire et scandaleux. Mais nous sommes aussi persuadés qu’une augmentation de 300 pour cent d’un coup, comme une envie de pisser ne saurait être sans effet sur la vie économique du pays.
En guise de commentaire je voudrais juste retracer la chronologie des faits qui entourent cette polémique sur le salaire minimum pour comprendre la dynamique de la réflexion des détenteurs d’un des trois pouvoirs en Haïti.
1.- Un député voulant jouer à Robin des Bois, présente une loi stipulant une augmentation du salaire minimum journalier de 300 pour cent. C'est-à-dire faire passer ce salaire de 70 gourdes à 300 gourdes en tenant compte de l’indexe de l’inflation. Pourquoi 300 ? – Secret de Polichinelle !
2. Les tout-puissants députés adoptent et votent cette loi sans se poser de question. Jusqu’à ce moment, la presse ne dit pas grand-chose sur cette affaire.
3. Le Président René Préval refuse de publier et de faire appliquer la loi en dénonçant les risques de cette augmentation brutale sur l’industrie de la sous-traitance en particulier. A ce moment, tout le monde en parle : les étudiants sont dans les rues manifestent et cassent ; le secteur des affaires appuie sur la sonnette d’alarme. Le président s’apprête à objecter la loi.
4. Les députés qui avaient pourtant voté la loi se rendent compte que peut être il y a du vrai dans le discours du Président de la République. Ils pensent maintenant à étudier plus en profondeur les tenants et les aboutissants de la dynamique de l’augmentation du salaire minimum : Ils ont eu la divine idée, qui leur est venue aussi comme une envie de pisser, de créer une commission pour vérifier l’état de finances des entreprises. Bien entendu on comprend certes que cela n’aurait jamais pu se faire avant de voter la loi ! Ils prennent conscience et acceptent l’idée d’une augmentation à 150 gourdes. Des camps se forment et des obstacles s’érigent.
5. Comme promis, René Preval envoie son objection à la chambre des députés.
6. Après des débats avortés et des rencontres houleuses, les députés – qui avaient voter la loi des 200 gourdes, votent en faveur de l’objection de Préval c’est-à-dire un salaire minimum de 125 gourdes.

Faites vos jeux mesdames et Messieurs !

Pardons faites-vous vos propres idées !

Des averses font un mort et des dégâts à Pernier

Première véritable alerte depuis le début de la saison cyclonique
lundi 17 août 2009,
Radio Kiskeya
Un enfant a été tué et des maisons endommagées à Pernier, une localité de Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), dans des inondations et des éboulements qu’ont entraînés de fortes pluies qui se sont abattues dimanche soir sur la capitale et ses environs.
Interrogés sur place, des riverains n’ont pu établir l’identité, le sexe et l’âge de la jeune victime.
Contactée par Radio Kiskeya, la protection civile n’était, de son côté, pas en mesure d’avancer un bilan officiel des dégâts 24 heures après les inondations.
Selon les habitants de Pernier, après seulement deux heures d’averses, la rivière dénommée "Sous Madanm" est sortie de son lit coupant la route en deux et isolant plusieurs quartiers. Pernier 40, où d’importants dégâts ont été enregistrés, est particulièrement affecté.
Diverses maisons ont été inondées et leurs résidents qui ne cachent pas leurs inquiétudes affirment néanmoins n’être pas encore prêts à partir.
Jusqu’à lundi en milieu de journée, seuls des techniciens du ministère des travaux publics étaient sur les lieux avec des tracteurs et des camions pour tenter de rouvrir la route à la circulation automobile.
En raison de sa position géographique et de la proximité de plusieurs bassins versants, la localité de Pernier est particulièrement vulnérable aux précipitations.
Ces premières inondations coïncident avec la formation dans l’Océan Atlantique des trois premières tempêtes tropicales de l’année, Ana, Bill et Claudette. La première ne représentait plus lundi une menace directe pour Haïti tandis que la seconde pourrait épargner la Caraïbe, selon les différents modèles de prévision.
La saison cyclonique prend fin le 30 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6103