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dimanche 3 mai 2009

Le porc haïtien formellement interdit en République Dominicaine

Le porc haïtien formellement interdit en République Dominicaine

Les forces de sécurité devront abattre à la frontière les animaux provenant d’Haïti où un virus, différent de celui de la grippe A, se serait propagé dans des porcheries

Les autorités dominicaines ont annoncé samedi l’interdiction d’importation de bétail porcin, de la viande de porc et de ses dérivés en provenance d’Haïti en raison de la découverte supposée d’un virus dans des porcheries du pays alors que la grippe A tend à devenir une pandémie planétaire.

Selon des sources militaires citées par EFE, le responsable de la santé environnementale à la direction générale de l’élevage de la République Dominicaine, Ramòn Quiñonez, s’est réuni avec des éleveurs et les autorités de la province frontalière de Dajabòn (nord-ouest). Les discussions ont porté sur les mesures visant à éviter que la production porcine dominicaine ne soit contaminée par le présumé virus ayant atteint des bêtes en Haïti.

M. Quiñonez a fait état d’informations relatives à l’apparition en mars dernier du virus de l’encéphalomyélite qui se serait attaqué aux porcs haïtiens. Il a cependant reconnu qu’aucun élément ne montrait que cette situation pouvait affecter la santé des humains.

Des techniciens en santé animale et les membres du Corps spécialisé de sécurité frontalière (CESFRONT) ont reçu l’ordre de capturer, sacrifier et incinérer tous les animaux arrivant d’Haïti, particulièrement les porcs.

Les autorités de Port-au-Prince n’avaient pas encore réagi à cet embargo décrété sur la viande porcine haïtienne par Santo Domingo. De son côté, le gouvernement dominicain n’a cessé, depuis un an, de réclamer la levée de l’interdiction d’exportation de volailles vers Haïti à cause de la présence avérée du virus de la grippe aviaire en territoire voisin où des foyers d’infection avaient été répertoriés. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5880

Haïti-1er mai : Les mouvements sociaux défient la police

Manifestation dispersée puis reconstituée malgré des interventions des forces de l’ordre
P-au-P, 1er mai 09 [AlterPresse] --- La police a dispersé à coup de gaz lacrymogènes, ce 1er mai à Port-au-Prince, une manifestation de plusieurs centaines de personnes, dont des ouvriers et paysans, qui ont répondu à l’appel du « Kolektif pou yon lòt premye me : Collectif pour un autre premier mai », a constaté AlterPresse.

Les manifestants, qui scandaient des slogans en faveur du passage du salaire minimum de 70,00 G à 500,00 G (42,00 G = 1,00 USD), ont été stoppés par un barrage du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (CIMO) à quelques blocs du palais présidentiel.

L’intervention de la police a créé momentanément une situation de panique et plusieurs personnes ont été légèrement blessées, selon des témoins.
Mais les manifestants, parmi eux des étudiants, des professeurs, des professionnels et des militants de divers mouvements sociaux, se sont plus tard donné
rendez-vous au Champ de mars, principale place publique de la capitale.

Les protestataires se sont ainsi introduits au cœur de la foire agricole et artisanale, principale activité organisée par le gouvernement à l’occasion du 1er mai, autour du thème « solidarité entre patrons, ouvriers, paysans et artisans pour renforcer la production nationale ».

Les policiers ont tenté en vain de les disperser à nouveau, tandis que des slogans « A bas (le président René) Préval ! », « A bas l’État bourgeois ! » ont été entendus.
« Ce n’est pas normal que nous ne puissions pas manifester pacifiquement et librement à l’occasion du 1er mai », a déclaré une militante, membre du comité d’organisation, à AlterPresse.

Elle a sévèrement critiqué le gouvernement, en particulier le président René Préval, rendu responsable de l’attitude des policiers. « Dans quel régime sommes-nous », s’est-elle exclamée perplexe, soulignant qu’une telle réaction de la police face à une mobilisation du 1er mai n’a pas été enregistrée dans les dernières années.
Cette marche, clôturant une semaine d’activités socio-culturelles à l’occasion du 1er mai, a pris fin en milieu d’après-midi. La loi sur le salaire minimum, porté à 200.00 gourdes (il faut aujourd’hui 42.00 gourdes pour un dollar américain) au début de l’année 2009 par la chambre des députés, n’est pas encore débattue au Sénat, malgré les revendications du secteur syndical en faveur de ce montant de 200.00 gourdes.

Le « Kolektif pou yon lòt premye me » est formé des organisations : syndicale « Batay Ouvriye : Lutte ouvrière », paysanne « Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen : Union paysanne haïtienne », de la Confédération des travailleurs du secteur public (Ctsp), du Mouvement démocratique populaire (Modep), de la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), des organisations juvéniles « SAJ Veye Yo » et « Chandèl ». [gp apr 01/05/2009 20:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article8313