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mercredi 19 novembre 2008

Le départ de la MINUSTAH dépend de l’unité nationale, selon Préval

mardi 18 novembre 2008
Le Président René Préval a, pour la première fois, évoqué un possible départ des troupes onusiennes moyennant l’unité nationale, à l’occasion de la célébration mardi du 205e anniversaire de l’historique « Bataille de Vertières ».
"Pour que la MINUSTAH laisse le pays, les divisions entre les haïtiens doivent cesser", a déclaré le chef de l’Etat qui a souhaité que d’ici la fin de son mandat Haïti « retrouve sa souveraineté, sa stabilité et la sécurité ».
Chose qu’il avait, dit-il, déjà réalisée, lors de son premier mandat (1996-2001).

HRV faisant usage de la liberté d’expression
Il est assez marrant de refaire et revivre l’histoire d’Haïti à travers les éphémérides. C’est toujours la même histoire qui se reproduit inlassablement. Les chefs de guerre se bousculent pour le pouvoir. Un groupe de citoyens menés par le bout du nez, font la guerre en espérant empoché un bon butin par le pillage ou par des passe-droits. Un autre général vient après fait un remake et ainsi on compte les présidents.
Les éléments discordants sont de tous les types. Les chefs de guerre défendent leurs intérêts ; les mulâtres se cantonnent derrière les leurs ; la masse du peuple assimilé aux anciens esclaves est utilisée à bon escient mais jamais on ne lui parle ni on tient compte de ses propres intérêts. On les viot crier vive Duvalier et vive Aristide ; toujours dans les mêmes situation de guenilles externes et internes. UN jour comme aujourd’hui, le général Antoine Simon, après avoir été révoqué par Nord Alexis, marche sur Port-au-Prince en provenance de la ville des Cayes, accompagné de ses troupes.
Les troupes ont du piller la ville.

Francois Duvalier disait avoir obtenu l'unité nationale en excluant par tous les moyens ceux qui avaient une opinion et offrait une option politique contraire à la sienne. Une unité nationale batie totonmakoutement. Dans l'autre extrême Jean Bertrand Aristide s'est déclaré apôtre du peuple en excluant lavalassement ces adversaires.
C’est encore plus marrant d’écouter ces discours présidentiels et circonstanciels dénué de toute substance. Si Préval était doté d’une intelligence quelconque il aurait mieux fait de décréter l’état d’urgence et de surseoir toutes les prérogatives et prévisions constitutionnelles pour essayer d’établir un plan valable et réalisable de sortie de crise.
La situation du pays réclame des solutions fortes et de décisions énergiques voire impopulaires. Il aurait fallu que les travailleurs de l’était puisse jouir d’une certaine marge de liberté pour résoudre les vrais problèmes, les problèmes vitaux de la nation.
Mais Preval et son groupe n’inspire pas la sérénité ni la confiance. Ils ne laissent pas transpirer l’arôme de quelqu’un imbu de la tache pour laquelle ils ont été choisis.
Donc un état d’urgence pour la gabegie et la cohorte de l’incompétence n’a pas lieu d’être. Il faut donc continuer sur la route de cette démocratie mal comprise, mal intégrée et mal appliquée offrant au monde cette face hideuse et nauséabonde de ce qui reste des lambeaux de ce pays.
"Pour que la MINUSTAH laisse le pays, les divisions entre les haïtiens doivent cesser", a déclaré le chef de l’Etat qui a souhaité que d’ici la fin de son mandat Haïti « retrouve sa souveraineté, sa stabilité et la sécurité » a dit le président.
A travers l’histoire, nous savons que la société haïtienne n’a jamais su saisir l’occasion de travailler dans le sens de cette unité nationale. Et ce, surtout quand la situation s’y prêtait bien. Preval lui-même ne s’engage en rien dans la voie de cette unité nationale.
D’après le président, dans trois ans, Haïti sera un pays stable, souverain et en sécurité. J’ai simplement envie de rire. Comment parler de souveraineté quand nous ne disposons pas de ressources pour réaliser les élections libres qui nous permettent de choisir nos chefs.
Comment parler de stabilité quand il suffit que quelques cuidam parés du déguisement de législateurs suffisent à entraîner le pays dans une crise interminable.
Et de quelle sécurité parle le président ? Depuis son ascension au pouvoir après l’affaire du Montana l’insécurité se manifeste par un fléau qui dépasse les capacités de ceux qui disent vouloir la combattre. Le kidnapping a privé le pays du peu qui lui restait et on en ressent pas encore cette volonté officielle de vouloir endiguer le mal.
Pour répéter la phrase de la chanson de Boukman eksperyans, on serait tenté de se demander combien d’apéritifs il avait bu le président juste avant son discours. Car ce sont des paroles tafia !