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jeudi 11 septembre 2008

Gonaïves, une nouvelle inondation complique la tache des humanitaires

Une nouvelle inondation de moindre envergure a été enregistrée hier soir aux Gonaïves compliquant d’avantage la tache des organisations humanitaires et de la Protection civile.
Le maire des Gonaïves, Stephen Moïse, affirme que dans certains quartiers le niveau de l’eau est très élevé empêchant la circulation des camions transportant l’aide de la communauté internationale. " Le niveau de l’eau est passé à 1m50 en raison des averses dans les bassins versants", dit-il révélant qu’au moins une personne a été tuée.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, le maire Moïse a fait remarquer que les bassins versants de Marmelade, Ennery, et Saint Michel de l’Atalaye déversent l’eau des précipitations dans la ville des Gonaïves." Les moyens manquent pour déplacer les populations ", dit-il soulignant que son administration entend agir avec fermeté pour protéger les résidents. " Certaines rues sont transformées en rivière ce jeudi", lance le Maire des Gonaïves.
Les autorités locales ont procédé à l’inhumation de 104 cadavres dans le cimetière des Gonaïves en début de semaine. Les responsables du bureau de la protection civile avaient fait état hier de 111 cadavres retrouvés aux Gonaïves.
De son coté, le sénateur Youri Latortue soutient que la rareté d’eau et d’aliments représente la principale préoccupation des sinistrés.
Il fait remarquer que l’acheminement de l’aide est difficile en raison de du mauvais état des routes et de l’effondrement de certains ponts.
Le sénateur Latortue se réjouit de l’arrivée de quelques hélicoptères qui permettront d’atteindre les sinistrés dans les différentes villes de l’artibonite.

Les autorités refusent de répercuter la baisse des prix des produits pétroliers

Plusieurs sénateurs de Lespwa affichent leur opposition au refus du gouvernement de baisser les prix du carburant à la pompe.Le président du sénat, Kelly C. Bastien, réclame une baisse des prix faisant remarquer que le baril de pétrole a connu une baisse de 50 dollars ces dernières semaines. " Il faut une disposition pour faire baisser les prix du carburant ce qui permettra de faire baisser le prix du transport à l’occasion de la rentrée scolaire", ajoute t-il admettant que le gouvernement tente peut être de récupérer les fonds injecter dans la subvention des produits pétroliers depuis avril.
Même lecture de la part du sénateur Anacacis Jean Hector (Lespwa) qui rappelle que le manque à gagner pour l’état était de165 millions de gourdes. Le sénateur Jean Hector est disposé à accepter que les prix soient maintenus en l’état au moins pour une période de 30 jours.
Pour le sénateur Joseph Lambert (Lespwa) la baisse des prix doit être effective pour les consommateurs dans le meilleur délai. Le sénateur du sud-est ne comprend pas l’idée de récupérer les fonds arguant que les ressources de l’état doivent être au service de la population. Pour sa part, l’économiste Kesner Pharel fait remarquer qu’il y a une différence entre les prix du stock et du Foward market. Il estime que les autorités haïtiennes devraient rendre publique les informations sur les transactions des hydrocarbures.
De nombreux Port-au-Princiens critiquent le refus du gouvernement de baisser les prix des produits pétroliers. Des automobilistes croient que les autorités s’appliquent à récupérer les fonds utilisés pour subventionner les prix des produits pétroliers.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14067

Haïti : Quand l’Etat est faible, il faut passer par les ONGs,déclare l’ambassadeur Christian Conan.

L’ambassadeur français réagit au débat qui se fait actuellement au parlement au sujet du rôle des Organisations Non Gouvernementales dans le développement du pays. La gestion de l’aide annoncée pour les victimes des dernières intempéries a servi de prétexte à la relance de ce débat.
Selon Christian Conan, sur le fonds ce débat est compliqué. On ne peut pas faire du développement à long terme uniquement avec les ONGs. Et pour cause, l’ambassadeur français rappelle que chacune des ONGs à son propre rayon d’action et elles ne partagent pas une vision d’ensemble de développement du pays.
En revanche, le représentant du gouvernement français en Haïti admet qu’il ne faut pas trop incriminer ces organisations. <<>> reconnaît-il.

De l’avis de Christian Conan, les Organisations Non Gouvernementales jouent un rôle croissant dans plusieurs pays parce qu’elles ont une certaine souplesse et une meilleure connaissance du terrain.
Cependant, l’ambassadeur français se positionne en faveur d’un équilibre entre les actions des ONGs et celles de l’Etat. <<>>.
A bien comprendre Christian Conan, la faiblesse de l’Etat haïtien ne fait que renforcer les OGNs et leur donner du champ d’action.
Par Idson Saint-Fleur
http://www.signalfmhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=3402
HRV commente:
Un sujet qui pousse à réfléchir. Nous ne partageons pas l'avis de monsieur l'ambassadeur . Surtout dans le contexte haïtien. Les ONGS on été utilisées comme une espèce de beaume quand l'irresponssabilité de l'état ne représentait pas grand chose tant que les intérêts des grands n'étaient pas en danger.
Aujourd'hui les directeurs d'ONGs sont les seuls haïtiens à vivre plus ou moins bien avec des salaires en dollars. Les projets des ONGs ne sont pas toujours intégrés dans la logique du développement global.
On en reparlera

Haïti/Ciclones : 4000 sinistrés à Hinche, Aquin devenue Venise malgré elle

P-au-P., 10 sept.08 [AlterPresse] --- Les inondations provoquées par les pluies qui se sont abattues sur Haïti, lors de la récente série d’ouragans, ont fait des centaines de morts et affecté des milliers de riverains, selon les informations parvenues à l’agence en ligne AlterPresse.
Dans le sillage des ouragans Fay, Gustav et Hanna, des ponts importants ont été emportés par les crues et les éboulements de terrain, rendant des routes impraticables dans tout le pays.
David Millet, ingénieur agronome français en poste au Mouvement Paysan de Papaye (MPP, Hinche au nord-est de la capitale) explique à AlterPresse que « Hinche a été touchée par la crue de la rivière Guayamunc (qui arrive du Nord et se jette dans l’Artibonite). »
De plus, il semblerait que dans l’un des quartiers bordant la rivière, le niveau d’eau a atteint « jusqu’à 2 mètres par endroit. »
« Le MPP a, à lui seul, dénombré 52 familles de militants, salariés ou sympathisants, sinistrées », souligne David Millet.
Selon lui, aucun décès n’a été signalé, mais, sur environ 4000 sinistrés, 3000 ont été accueillis dans des centres provisoires (3 écoles publiques mises à disposition) et les 1000 autres restants ont trouvé refuge chez des parents, amis ou autres proches.
A Mirebalais, à 68 kilomètres au nord-est de Port-au-Prince, un pont jeté sur la rivière Latem, située sur la route Mirebalais-Pont sondé, vient de céder à cause de la pression hydrique.
Deux containers du camp de la Mission des Nations Unies de Stabilisation en Haïti (Minustah), située à proximité, ont été également emportés par les eaux.
« C’est très problématique, car ce pont était une alternative pour acheminer les secours à Gonaïves, vu que la route qui relie Gonaïves (171 kilomètres au nord de la capitale) à Port-au-Prince est coupée. »
A Aquin (Sud), les rues sont inondées et l’eau monte jusqu’à 1.50m.
« C’est très difficile d’y aller, ne serait-ce que jusqu’à Petit-Goave », explique Carmen Gloria, une chilienne qui travaille depuis quelques mois en Haïti.
Il reste peu de réserve alimentaire. Les habitants se déplacent en barque, seul moyen pour approvisionner la ville en eau et nourriture. Le pont à proximité de l’étang de Miragôane est affecté et la route nationale n°2, qui relie Aquin à Port-au-Prince, est impraticable, poursuit Carmen Gloria.
A elle d’ajouter, « nous craignons que les prix des produits alimentaires de base n’augmentent à nouveau », ce qui conduirait à une crise de la vie chère semblable à celle qui a secoué le pays en avril dernier. [mv vs apr 10/09/08 16:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7680

Appel de fonds de 108 millions de dollars de l’ONU en faveur d’Haïti

Selon l’OCHA, cette enveloppe doit permettre de subvenir aux besoins de base de dizaines de milliers de sinistrés au cours des six prochains mois
mercredi 10 septembre 2008,
Radio Kiskeya

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a appelé mercredi les donateurs à fournir à Haïti 107,7 millions de dollars destinés à assurer la survie au cours des six prochains mois des sinistrés des cyclones en cascade enregistrés en quatre semaines.
Dans un communiqué rendu public à Genève, l’organisme onusien souligne que selon l’évaluation des besoins, 800.000 personnes, soit environ 10% de la population haïtienne, nécessitent en urgence une assistance humanitaire et un soutien à la reconstruction
Plus de 70.000 personnes sont hébergés dans des abris provisoires dans différentes régions du pays tandis que les ouragans et tempêtes tropicales Fay, Gustav, Hanna et Ike ont fait 328 morts, 37 disparus et 136 blessés.
Au niveau matériel et économique, des milliers de maisons ont été détruites ou endommagées et la plupart des plantations agricoles de plusieurs départements ont été dévastées. Dans le Sud et le Sud-Est, toutes les terres cultivables ont été pratiquement inondées, provoquant la destruction des récoltes de maïs, haricots et bananes.
Lancé simultanément par l’OCHA, les agences des Nations Unies et leurs partenaires sous la direction du gouvernement haïtien, l’appel de fonds comprend 34 millions de dollars pour l’assistance alimentaire, 19 millions pour le reconstruction, 18 millions pour la logistique et 14 millions pour les abris et les biens non-alimentaires. Il est également prévu une enveloppe de 11 millions de dollars pour l’agriculture, 4 millions pour la santé, 3 millions pour l’eau et l’assainissement, 2 millions pour la coordination, 1 million pour la protection et 1 million pour l’éducation.
« J’espère que les donateurs répondront généreusement à cet appel pour aider les survivants de ces cyclones dévastateurs », a affirmé le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, John Holmes. « Alors que l’impact économique de long terme devrait être sérieux, le soutien aux efforts de reconstruction qui suivent seront aussi cruciaux », a-t-il conclu.
Gustav, qui a touché Haïti le 26 août, a ravagé cinq régions dans l’Ouest et la Grand’Anse (sud-ouest), alors qu’Hanna a touché le 2 septembre les dix départements du pays affectant gravement plusieurs d’entre eux avant le passage dévastateur, le week-end dernier, de l’ouragan Ike dans certaines régions. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5267

Afflux de l’aide internationale vers Haïti : 400 tonnes de produits alimentaires et non alimentaires ainsi que des équipements aux Gonaïves

Le Canada débloque 5 millions de dollars d’aide supplémentaire
Jeudi 11 septembre 2008,
Radio Kiskeya

Un bateau privé dénommé « Trois rivières – Grande Anse » a acheminé mardi aux Gonaïves une importante quantité de matériels offerts par diverses organisations humanitaires.
Il s’agit des containers du Programme alimentaire mondial (PAM) contenant dix (10) tonnes de farine enrichie, deux (2) tonnes de haricots noirs, deux (2) tonnes d’huile et dix (10) tonnes de riz. Des camions de carburant et des équipements de construction destinés à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) se trouvaient également à bord du navire.
200.000 litres d’eau potable et 27.000 kits d’hygiène envoyés par l’UNICEF, ont été acheminés par la même occasion, ainsi que des véhicules de Médecins sans frontières (MSF) contenant des médicaments et autre matériel de soins et un véhicule de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
« Aujourd’hui, grâce à ce bateau, nous avons transporté, en un voyage, environ, explique le coordonnateur des transports de la MINUSTAH.
« Il est important que d’ici à la fin de la semaine nous commencions à distribuer du riz. Les populations en ont besoin. Après cinq jours, les sinistrés en ont assez des biscuits », explique Cherichel Widline, une responsable du PAM. Elle ajoute que des kits culinaires, pour permettre aux sinistrés de faire la cuisine, vont bientôt être distribués.
« Tenant compte de l’inaccessibilité de la ville par la route, le moyen le plus adapté pour acheminer l’aide humanitaire aux Gonaïves est la voie maritime », explique Sandro Calavalle, le coordonnateur des transports de la MINUSTAH.
Nombre de rotations de navires sont également annoncées dans les prochains jours. Toutefois, le défi qui se pose aujourd’hui n’est pas la disponibilité de l’aide humanitaire mais plutôt la capacité des acteurs locaux et internationaux à distribuer massivement et rapidement cette aide aux populations en détresse.
Des scènes de violence ont été enregistrées lors des distributions de l’aide alimentaire, le 9 septembre, à Raboteau et à Jubilé, deux quartiers pauvres de la Cité de l’indépendance.
Le Canada a annoncé mardi sa décision de débloquer 5 millions de dollars supplémentaires d’aide humanitaire à Haïti, notamment en vue d’offrir de l’eau, des services d’assainissement, de la nourriture, de l’hébergement et des soins de santé aux plus nécessiteux. « Le soutien canadien sera fourni par des partenaires humanitaires de confiance, suivant des évaluations continues de la situation sur le terrain », précise un communiqué du gouvernement canadien.
L’aide offerte reflétera l’appel que lanceront sous peu l’ONU et d’autres partenaires non gouvernementaux se trouvant en Haïti. En outre, une équipe d’évaluation stratégique y sera déployée pour évaluer la situation et formuler des recommandations quant à d’autres contributions potentielles, notamment du soutien médical et des services d’ingénierie.
À la suite de la décision du gouvernement du Canada, les Forces canadiennes ont envoyé deux officiers pour venir en aide à l’ambassade du Canada à Port-au-Prince, et le NCSM St. John’s a reçu l’ordre de mettre le cap sur Haïti. Le navire, son escadron d’hélicoptères et son équipage pourront offrir leur soutien à l’équipe d’évaluation stratégique.
L’aide annoncée vient s’ajouter au soutien de 600 000 dollars annoncé par le gouvernement du Canada le 6 septembre et qui englobait du matériel de secours d’urgence qui devait arriver mercredi à Port-au-Prince.
Le soutien apporté par le Canada comprend également une contribution de 43 000 $ à Médecins du Monde, qui servira à fournir de l’eau, des trousses d’hygiène et des soins de santé de base, et une autre de 100 000 $, en réponse à l’appel d’urgence préliminaire lancé par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), pour venir en aide à 7 000 familles touchées par la dévastation à Haïti, à Cuba et en Jamaïque. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5268

HRV commente: Nous n'avons plus envie de gueuler notre indignation face à cette situation qui a été annoncée à maintes reprises. Aujourd'hui, le gouvernement de Preval subit les conséquences de l'indifférence des Duvalier, de Aristide et du même Preval lors de son premier mandat.
Même avec l'arrivée de l'aide alimentaire nous continuons à craindre le pire. NOtre peuple n'a jamais été éduqué pour faire face aà cette situation. Nous n'avons pas le sens du sacrifice ni l'idée du partage. Celui qui peut, fait la coiurte échelle pour enfoncer l'autre plus bas que terre.
La problématique d'Haïti ne se cantonne pas à la gestion de l'urgence. Il faut se demander que faut-il faire avec ce pays. Les intempéries de cette saison cyclonique laisseront des effets durables pour ne pas dire éternel sur Haïti. L'année prochaine il y aura encore des cyclones qui frapperont un pays qui deviendra de plus en plus vulnérable.
La réparation des dégats causés à l'environnement sont irréparables. Haïti ne se suffit pas en moyens pour résoudre le quotidien voire pour gérer le moyen et le court terme.
La communauté internationale avec sa bonne volonté ne fait que nous prodiguer un peu d'accompagnement avant de disparaître.
HRV ne publiera point d'images de la situation du pays....