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jeudi 7 août 2008

Le président du sénat exprime des doutes sur le déroulement des négociations

Le président du sénat, Kelly C. Bastien (Lespwa), qualifie d’émotionnelles certaines exigences des partis politiques dans le cadre des négociations visant la formation d’un nouveau gouvernement. " Je crois que la situation est très difficile pour obtenir les votes des 16 sénateurs nécessaires pour la ratification", dit-il précisant que des leaders politiques privilégient les intérêts de leurs partis au détriment des intérêts du pays.
Kelly Bastien craint que les négociations traînent en longueur avec de multiples rencontres séparées entre l’exécutif et les partis politiques. Il préconise une grande rencontre de trois jours en vue de trouver un consensus pour la formation du gouvernement.Le sénateur Bastien espère que la déclaration de politique générale du premier ministre puisse être ratifiée par les deux chambres avant la rentrée scolaire.
De plus, le sénateur Bastien ne veut pas spéculer sur un éventuel rejet de la déclaration de politique générale de Michèle Pierre Louis.
Certains juristes soutiennent que le processus devrait être relancé au point zéro alors que d’autres croient qu’il faut uniquement reprendre le processus de ratification de la déclaration de politique générale.
Les juristes constatent un vide constitutionnel dans ce domaine et restent perplexe face à une telle éventualité." On n’est pas à cette étape ", rétorque Kelly Bastien qui préfère se concentrer sur le processus actuel.
Par ailleurs, le vice président du sénat, Andrice Riché (OPL), accuse un courant de Lespwa d’être responsable de l’impasse dans le processus de négociation. " Il faut renoncer à l’exclusion et faciliter la participation de toutes les ressources dans le gouvernement", lance t-il se déclarant favorable à la ratification de Michèle Pierre Louis.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13971

2 policiers haïtiens sévèrement tabassés par des casques bleus brésiliens

Deux policiers haïtiens ont été sévèrement battus par des casques bleus brésiliens de la Minustah, hier mercredi non loin du commissariat de Cité Soleil. Le responsable du commissariat, Rosemond Aristide, informe que les deux policiers ont été transportés dans un centre hospitalier en raison de la gravité des coups et blessures qui leur ont été infligés par les soldats onusiens.

L’officier affirme avoir été le témoin oculaire de cette scène survenue dans la matinée du mercredi 6 août 2008. " Je suis intervenu pour soustraire les agents des mains d’une dizaine de casques bleus", explique le commissaire Aristide qui n’arrive pas à comprendre le comportement des casques bleus.

Bien Aimé Donson, agent 2 et Ronald Celly, agent 3, ne portaient pas l’uniforme de la police mais sont affectés au commissariat de Cité Soleil dans le même immeuble que les casques bleus. Un juge de paix et des agents de la DDO ont dressé le procès verbal des sévices subis par les policiers avant leur admission dans un centre hospitalier.

Une manifestation a été enregistrée dans le quartier quelques minutes après l’incident. Des citoyens qui protestaient contre l’humiliation des policiers haïtiens ont lancé des pierres sur des patrouilles de casques bleus. " Nous réclamons le départ des casques bleus qui humilient nos policiers", a expliqué un manifestant.

Dans l’après midi le calme était revenu dans le quartier tandis que les responsables de la Minustah annonçaient l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur l’incident.

La porte parole de la mission onusienne, Sophie Bouteau de Lacombe fait état d’une altercation entre des individus se présentant comme des policiers et des casques bleus. " L’enquête doit permettre de faire toute la lumière sur l’incident parce que nous ne pouvons nous permettre d’avoir un mauvais comportement avec nos amis de la PNH", insiste Mme Lacombe expliquant que la section conduite et discipline, les Unpol et les responsables militaires sont impliqués dans l’enquête.

" S’il y a eu usage excessif de la force, les casques bleus seront punis", assure la porte parole de la Minustah mettant l’accent sur la nécessité d’attendre les résultats de l’enquête. " Un incident isolé ne doit pas nuire à la bonne collaboration entre la police et la Minustah ", ajoute t-elle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13972

Des spécialistes déplorent la lenteur du processus de négociations politiques

Le président de l’Association Haïtienne des Economistes (AHE), Jean Claude Paulvin, et le professeur Auguste Demezard appellent les acteurs politiques à trouver dans le meilleur délai un consensus pour sortir de la crise.

Le professeur Demezard dénonce une surenchère des dirigeants des partis politiques, qui semblent ne pas se soucier de la situation du pays, 4 mois après le renvoi du gouvernement de Jacques Edouard Alexis. Il déplore des " mesquineries " de la part de certains leaders qui concentrent leur attention sur les privilèges qu’ils désirent.

Toutefois, M. Demezard se prononce pour la participation des partis dans le gouvernement puisque ceci avait permis d’obtenir une accalmie politique.

L’économiste Jean Claude Paulvin est plus modéré et préfère voir dans ces négociations l’expérience d’un apprentissage démocratique. " L’exercice démocratique fait partie du processus de maturation de notre société ", argue t-il faisant remarquer que l’intérêt national doit prédominer dans toute négociation.

Le président de l’Association Haïtienne des Economiste (AHE) soutient que les acteurs politiques pourront tenir compte des aspects urgents tels la conjoncture économique et le contexte international pour agir avec célérité. Tout en attirant l’attention sur l’urgence que représente la rentrée scolaire, M. Paulvin dit ne pas être étonné par la complexité des négociations.

Jean Claude Paulvin et Auguste Demezard regrettent le nombre élevé de partis et plaident pour un regroupement des forces politiques. " On ne peut pas faire du pays un gâteau à partager entre 19 partis politiques", explique M. Paulvin.

Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole M. Paulvin a indiqué que l’insécurité, la cherté de la vie et l’insécurité devront être les priorités du prochain gouvernement. " Il faut
une stratégie qui peut donner des résultats dans les 6 mois au problème de la vie chère", insiste t-il.

Jean Claude Paulvin et Auguste Demezard soutiennent que le prochain premier ministre doit éviter une gestion clanique des affaires de l’état et créer des emplois dans le meilleur délai.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13973