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mercredi 25 juin 2008

La justice espagnole relance l’enquête sur la mort en Haïti de Ricardo Ortega

Les parents et l’employeur du journaliste espagnol doivent fournir toutes les données disponibles sur son décès par balle en 2004 ; les polices haïtienne et espagnole devraient assurer conjointement l’enquête
mardi 24 juin 2008,
Radio Kiskeya
Un juge de l’Audience Nationale espagnole (la plus haute instance judiciaire), Pablo Ruz, a réactivé mardi l’instruction sur la mort par balle à Port-au-Prince du journaliste espagnol Ricardo Ortega, quelques jours après la chute de Jean-Bertrand Aristide, début 2004.
Selon une dépêche d’EFE datée de Madrid, le tribunal a invité les parents d’Ortega à faire une déposition lundi prochain en prenant le soin de fournir toutes les informations dont ils disposent sur le décès de leur fils.
Il a été également demandé à l’employeur du journaliste, la chaîne de télévision "Antena 3", de rendre disponibles les images tournées au moment il a été abattu en couvrant devant le Palais présidentiel de Port-au-Prince une manifestation gigantesque destinée à célébrer le départ d’Aristide. Ces images ont d’ailleurs fait l’objet d’un reportage intitulé "Ricardo Ortega : Mort d’un reporter".
L’Audience Nationale a appelé le ministère espagnol de l’intérieur à l’informer de l’éventuelle constitution d’une équipe mixte de la Garde Civile et de la Police Nationale en vue de mener conjointement avec la police haïtienne une enquête sur la disparition de Ricardo Ortega. Cette initiative donnerait suite aux recommandations de la Secrétairerie d’Etat espagnole à la sécurité publique produites depuis un an.
Dans le cadre de la réouverture du dossier, le juge Pablo Ruz a sollicité du ministère des relations extérieures toute la documentation et les données disponibles sur les tirs qui avaient entraîné la mort du reporter espagnol le 7 mars 2004 devant le Palais National à Port-au-Prince.
Depuis plus d’un an, le dossier de ce meurtre était pratiquement gelé à l’Audience Nationale.
Cependant, le 17 avril dernier, le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, avait évoqué, à l’issue d’un séjour à Port-au-Prince, l’hypothèse selon laquelle Ricardo Ortega aurait été abattu par les membres du contingent américain de la Force Multinationale déployée en Haïti au départ d’Aristide, le 29 février 2004. La famille du disparu avait également relayé cette version des événements alors que jusque là la mort du confrère espagnol avait été attribuée à de présumés partisans armés de l’ex-Président exilé depuis quatre ans en Afrique du Sud.
Ces incidents devant le Palais présidentiel avaient fait six morts et plusieurs blessés par balle. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5102

Michèle Pierre Louis est prudente avant le processus de ratification

Michèle Pierre Louis, premier ministre désigné, dans ses premières déclarations à la presse a fait preuve de prudence estimant qu’il faut attendre le verdict du parlement. En préparant les dossiers requis par la constitution Mme Pierre Louis a en mémoire l’échec de ses deux prédécesseurs, Ericq Pierre et Robert Manuel dans la première étape du processus de ratification.
Elle prend des dispositions pour être éligible et ensuite présenter la déclaration de politique générale. La directrice de la Fokal révèle qu’elle n’avait pas envisagé d’occuper un tel poste politique. " Répondre a l’appel du chef de l’état a été une décision difficile pour moi, parce que j’avais envie d’œuvrer au progrès du pays dans mon champ d’action ", dit-elle.
Mme Pierre Louis espère l’engagement de tous les secteurs pour relever les défis actuels. " Si je passe le cap du processus de ratification je ne pourrai rien faire seule", argue t-elle espérant une réelle mobilisation autour du gouvernement." C’est une énorme responsabilité, je m’engage parce que j’ai confiance dans ma capacité personnelle et dans la capacité des haïtiens à relever le défi", ajoute ", t-elle.
Michèle Pierre Louis, une militante de 61 ans dirige depuis 1995 la Fondation Konesans et Liberté (Fokal), une branche de l'Open Society Institute du milliardaire George Soros. Michèle Pierre-Louis, une proche amie de M. Préval, a fait des études aux États-Unis où elle a obtenu un baccalauréat en économie au Queens Collège. Mère d'une fille Elizabeth, elle a également suivi des formations en France notamment à Paris sur la gestion des aéroports. \
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13853