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mercredi 21 mai 2008

DIRIGER UN PAYS AUX FACIES DE "LATRINE SANS PORTE"

Comment se sont –ils démerdés pour en arriver là ?
Cette question trône encore dans ma tête. Pourtant ça fait déjà cinq ans que cette dame me l’avait posée lors d’une conférence sur Haïti. Cette dame, âgée de plus de 70 ans avait eu des bribes de nouvelles sur Haïti lors d’un voyage en République Dominicaine. Elle avait croisé durant des périples dans le monde catholique fervent et humaniste, les regards tristes et pitoyables des haïtiens des bateyes.
L’invitation à cette conférence que devrait prononcer un illustre citoyen haïtien de la Sorbonne était l’occasion rêvée pour comprendre pourquoi il y avait autant de différence entre Haïti et République Dominicaine s’il s’agissait de deux pays partageant un petit lopin de plus de 70.000 kilomètres carrés.
Je vous passe de la réponse et du complément faisant appel à tous les circonstances historiques particulières qui ont donné naissance aux deux nations. Je me suis appuyé sur l’histoire pour affranchir le pays lui-même des responsabilités et culpabiliser sans pitié et sans peine ceux qui ont pris le destin du pays depuis 1804.
Cependant il m’est souvent arrivé de me reposer la même question. Surtout quand on évalue l’état des deux pays. La différence est si monstrueuse et visible entre les deux pays que l’on a l’impression que bientôt tirant chacun dans des directions opposées, la patrie de Duarte Sanchez et Mella va finir par prendre son envol en laissant Haïti accrochés à ses démons et au starting block.
La liste des éléments à faire valoir par les dominicains est interminable. C’est là encore une autre sujet de réflexion. Mais comme ils disent justement chez eux , « para muestra basta un boton ».
Cependant il serait injuste de ne pas mentionner dans le chapitre des réalisations à la hauteur des plus grandes nations, ces élections présidentielles du 16 mai dernier. En effet, après une campagne électorale à la hauteur de la perception de la politique chère au pays du tiers monde, les accusations de fraudes servant d’armes d’attaque et de défense des candidats, moins de 24 heures après le scrutin, les autorités dominicaines ont fermé les élections avec la proclamation d’un gagnant et d’un perdant qui reconnaît tout de suite sa défaite.
En attendant de notre côté on se oie dans un verre d’eau. Peu de gens s’inquiètent du fait que nous piétinons dans la merde dans une lutte d’intérêts peu évidents quand la réalité présente comme une responsabilité civile, un devoir civique celui de construire une nation au grand dam de ceux qui restent attachés à la conquête d’un pouvoir démodé, pour en faire des autorités type coq sans bec. Nous sommes en train de nous faire aspirer littéralement.
Mais rien n’est fait, nous ne faisons rien pour arrêter ce processus de descente en enfer. Les choses ailleurs banales et habituelles se convertissent en véritables prouesses chez nous et pour nous. La déliquescence de notre Etat-Nation n’est ni une Nostradamiade ni une prophétie. Nous y sommes. En plein dedans.
Des institutions n’existent encore que par le nom et les mouvements incessant de ceux qui les dirigent. Quand ce n’est pas par l’ampleur des accusations de corruption ou de vrais cas de corruption administrative.
Les institutions les plus importantes aujourd’hui intervenant directement dans la configuration de l’équilibre névralgique de ce qui reste encore du pays est démissionnaire. Nous nous référons par exemple au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique et plus particulièrement le service d’immigration.
Ceux qui ont l’habitude d’écouter « MATIN CARAIBES » l’excellent programme du matin diffusé sur les ondes de Radio caraïbes FM ont du partager le désarroi des conducteurs de cette émission devant le dysfonctionnement caricatural de ce service au niveau de l’aéroport international TOUSSAINT LOUVERTURE.
En effet, actuellement, le service de l’immigration de l’aéroport ne dispose pas de formulaires pour enregistrer contrôler et comptabiliser la circulation au niveau de cet aéroport. Sur les onze ordinateurs que disposent le service, il y en aurait que trois en qualité de servir.
Les décideurs du service d’immigration n’arrivent même pas à s’indigner et s’inspirer de cette véritable chasse à l’homme qui est déclenchée partout contre les haïtiens en particulier contre ceux qui résident de l’autre côté de la frontière.
Comment imaginer aujourd’hui ne pas être en mesure de donner un formulaire imprimé sur un cinquième d’une feuille format A4 à un étranger qui rentre dans le pays ?
Si nos autorités s’en foutent pas mal, ceux qui reconnaissent la réalité des dangers et surtout l’importance des mesures de sécurité eux ne rigolent pas. A ce rythme, si cela ne se règle pas, s’il ne souffle pas le vent de la bonne révolte, pour débuter une croisade en faveur de la rupture nous essuierons encore une autre énorme déception.
Je ne serais pas étonné que pour des raisons de sécurité, que notre aéroport soit considéré dans le futur comme un port domestique et que tous les vols internationaux partent des aéroports dominicains.
Car nous ne présentons qu’un visage de « Latrines sans porte » à la face du monde.

Première rencontre entre le chef de l’état et les députés de la CPP

Le président René Préval s’est entretenu pour la première fois hier mardi avec les membres du bloc Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP). Pendant plus de trois heures, 8 députés du CPP et le chef de l’état ont échangé des points de vue sur la conjoncture affirment des élus ayant pris part à la rencontre.
Le député de Limonade, Hugues Célestin, soutient que la rencontre tenue sur l’initiative du chef de l’état a permis d’aborder quelques aspects autour de la ratification du prochain premier ministre. " Le président Préval a senti la nécessité d’une telle rencontre", martèle le député Célestin.
Tout en faisant remarquer qu’il n’existe pas de parti majoritaire, le député de Limonade rappelle que la CPP en tant que bloc majoritaire ne peut proposer une personnalité pour le poste de premier ministre. " La rencontre s’est déroulée dans une ambiance empreinte de cordialité ", assure le député Célestin qui espère que le chef de l’état désignera un nouveau premier ministre dans le meilleur délai.
Le député Célestin révèle que le dossier de Ericq Pierre n’a pas été soulevé lors de cette rencontre. " L’objectif de la rencontre n’était pas d’obtenir des garanties pour la ratification d’un nouveau premier ministre", insiste le député Célestin qui espère que le chef de l’état tiendra compte des préoccupations des blocs minoritaires à la chambre basse.
Cependant plusieurs députés de la CPP critiquent cette rencontre qui a eu lieu sans l’aval des membres du bloc. Le député de Carrefour, Fabien Esdras, s’étonne de la décision unilatérale des membres de la coordination du bloc CPP arguant que la discipline est la force de tout groupe." Ce qui a été discuté au palais n’engage pas les membres de la CPP", lance le député Fabien Esdras élu sous la bannière du parti Lespwa.En réaction, le député Delouis Felix, révèle que le chef de l’état avait lancé l’invitation aux responsables de la CPP, seulement trois heures avant la rencontre.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13764

L’ambassadeur de France regrette le retard dans la formation d’un gouvernement

L’ambassadeur de France à Port-au-Prince, Christian Connan, reste perplexe devant la lenteur des autorités haïtiennes dans la mise en place d’un nouveau gouvernement. " Le chef de l’état avait donné l’assurance au ministre de la coopération qu’un premier ministre serait désigné dans le meilleur délai, ceci a été fait mais la chambre basse n’a pas ratifié le choix du président", rappelle t-il. Le diplomate français est d’autant plus préoccupé que de nombreux projets de développement sont bloqués en raison de l’absence d’un gouvernement légitime. Selon l’ambassadeur Connan plusieurs programmes importants faisant partie du plan quinquennal, Document Cadre de Partenariat signé en janvier 2008, sont bloqués. " Il est impossible de poursuivre l’exécution de ces projets importants parce que les ministres sont dans l’impossibilité de prendre certaines décisions lorsqu’ils sont astreints à liquider les affaires courantes", explique t-il.Tout en faisant remarquer que l’enveloppe de la coopération française a été multipliée par deux au cours de cette année (12 à 24 millions d’euros), le diplomate français craint qu’on ne pourrait peut être pas augmenter cette enveloppe l’année prochaine. " L’année prochaine nous avions prévu 28 à 30 millions d’euros mais en raison de la situation on se demande si ce sera possible", argue t-il. Christian Connan souhaite la formation d’un nouveau gouvernement dans le meilleur délai en vue de normaliser la situation. En ce qui a trait aux critiques touts azimuts des anti-néolibéraux contre les bailleurs de fonds internationaux, le diplomate français invite les haïtiens à analyser et à redéfinir le cadre de coopération avec la communauté internationale.. Par ailleurs, l’ambassadeur de France assure que le gouvernement de Jacques Edouard Alexis avait réalisé de nombreux projets même si nombre d’entre eux ne sont pas encore visibles. " Elaborer des projets et construire des infrastructures nécessitent du temps, mais dans les prochains jours on verra beaucoup d’activités qui sont les résultats des efforts réalisés au cours de ces deux dernières années", explique t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13765

Entre déprime et manfoubénisme

Vous n’êtes pas haïtien. Simplement vous avez de l’haïtien en vous. Vous êtes un haïtiano-quelque chose. Vous n’êtes surement pas un natif-natal. Hélas ! Personne n’est parfait.
Vous aimez tout ce qui est créole. Vous vous désintégrez devant le créole mais vous n’êtes pas de chez nous. Vos essais de traduction vous enlèvent la saveur particulière du coté imagé contextuel de notre langage. Je vous comprends. Encore Hélas.
Même quand vous vous acharnez avec attention sur les textes de Monsieur Euvrard Saint-Amand dans sa rubrique qui met à l’honneur le créole. Vous n’arrivez pas à vibrer comme je le fais moi. Personne n’est parfait hélas.
Sans doute vous n’avez jamais entendu le mot « manfouben ». Ce vocable ne vous dit rien. Et si j’écrivais « m’enfou-bien » ça vous dirait quelque chose. En fait, un substantif que le créole a fait de l’expression « je m’en fou bien » est devenu « manfouben ». Donc on comprend aisément que le « manfouben » est quelqu’un qui s’en fout « pas mal » de tout.
Plusieurs définitions pourraient être adossées à notre « manfouben » : Indifférent, fataliste, imbécile heureux, insouciant et j’en passe. Ce serait alors le mec qui s’en tamponne, qui s’en bat les machins, un adepte de la « zen-attitude » etc… Parmi toutes ces approches il y en a qui seraient plutôt éloignées de notre « manfouben » mais l’essentiel c’est de comprendre le sens et le contexte pour la suite.
Un jour, le « manfoubénisme » sera nécessairement enseigné à l’école. Ou des gens intelligents et avertis, un Bill Gates des temps plus-que-modernes créeront des centres de thérapie basée sur cette philosophie qui aura fait preuve d’une efficacité époustouflante et ébouriffante. Ceci se fera quand les grandes boîtes qui produisent les anti-dépresseurs seront en rupture de stock devant l’envolée extraordinaire et non programmée de la demande.
Aujourd’hui encore, grâce à Dieu – et pourvu que ça dure – il est encore assez facile de se procurer et se ravitailler en anti-dépresseurs. L’idée de choix ne s’impose donc toujours pas. Et ce, malgré l’entêtement des médias à nous saper le moral avec le tour du monde des insolites. Bon les insolites hier rentraient dans la rubrique incroyable mais vrai.
Aujourd’hui tout devient insolite. Ou sans doute n’obtient- on des sensations fortes qu’avec les insolites de l’insolite ? L’histoire d’un père qui garde sa fille prisonnière pendant vingt-ans, entame, entretient une relation incestueuse immonde avec en sus sept enfants-petits-enfants ne tombe plus dans la rubrique « hors de la grâce de Dieu ». Les Médias nous rapportent toujours des histoires de plus en plus alléchantes pour essayer d’appâter encore une fois notre curiosité.
Bref aujourd’hui il suffit de prendre sa voiture, capter une station qui diffuse des informations en continue pour se poser la question : La déprime ou le « manfoubénisme »
Voici un florilège d’informations qui conservent jalousement leurs substances en faisant varier le contexte géographique ou l’aspect identitaire des acteurs :
1. Le gouvernement chinois estime à plus de 50.000 morts et disparus le nombre des victimes du tremblement de terre.
2. Angelina Jolie monte les marches à Cannes le soir de la présentation du dernier film de Clint Eastwood. La star de Hollywood serait enceinte de jumeau
3. Les autorités Birmanes évaluent à plus de 1.500.000 sinistrés après le passage du cyclone. Les besoins de la population sont plus que jamais évident mais la jungle militaire (oops pardon) la junte militaire contrôle la rentrée de l’aide humanitaire qui n’arrive pas à cause de l’émission en compte goutte des visas. La junte Birmane annonce par ailleurs que le oui a remporté le référendum à plus de 85%.
4. Diego Maradona sur la croisette dans le cadre du festival de Cannes l’ex star du ballon rond assiste à la présentation du documentaire préparé par le réalisateur de génie E.K…
5. Les sud-africains résidant dans les anciens ghettos, symbole du hideux Apparteid s’en prennent aux immigrants Zimbabwéens qui arrivent de plus en plus nombreux en Afrique du Sud e quête de travail. Les zimbabwéens sont accusés de tous les maux de la création par les sud-africains qui considèrent qu’ils leur prennent leurs boulots, leurs logements, leurs bouffes et leurs femmes…Plus de cent tués en un mois.
6. Le prix du baril de pétrole poursuit sa hausse vertigineuse en flirtant avec la barre des 130 dollars. Cette hausse non maîtrisée semble être encore et toujours le résultat de l’arrivée massive des fonds spéculatifs sur le marché pétrolier. Déjà, les conducteurs ressentent une vraie crise à ce niveau se manifestant probablement par une certaine rareté du produit et il y a de plus en plus de voitures dans les stations d’essence. Il faut dire que personne ne semble se préoccuper de la flambée des prix des carburants qui représentent une manne pour les décideurs. Et ceci malgré la monté des prix des produits de première nécessité qui a motivé et déclenché les émeutes de la faim. Le Baril à 500.00 dollars c’est pour quand ?
7. Effet domino. Une chose entraîne l’autre. Les pêcheurs de France en grogne contre l’augmentation du prix des carburants bloquent certains ports, rendant difficile le ravitaillement en essence. En fait leur profession subit et supporte mal les effets de la flambée des prix du pétrole. Malgré le projet de modernisation des bateaux de pêche, l’achat de l’essence représente une trop grosse portion de leur budget. En dehors des considérations politiques une piste de solution serait justement de pêcher un peu plus. Les mers sont encore bourrées de poissons qui n’ont pas encore fait la grève ni sont menacés comme des espèces en voie de disparition. Des consommateurs potentiels il y en a aussi. Plus d’un français sur quatre n’achète pas de poisson à cause de leur prix exorbitants. Si vous mettez ces ingrédients dans un récipient vous fabriquez un bordel explosif pendant la logique humaine, pure et simple, voudrait nous faire croire que l’on se noie dans un verre d’eau, ou on meurt de soif à un pas de la fontaine. La réalité est encore plus dure à comprendre car nous avons oublié un élément fort : le système de quota imposé par la mondialisation. En gros, pour certains types de poissons, le pêcheur doit se restreindre à une quantité de tonnes, pendant que pour couvrir ses frais il aurait fallu en prendre plus de cinq fois la valeur imposée.

Ces sept histoires vous suffisent-elles à vous aider à envisager la possibilité de devenir « manfouben » ? Pouvez-vous encore vous procurez facilement du PROZAC ?
De mon côté le choix est fait. Il a été très simple. Je continuerai à démontrer – les informations à l’appui - qu’il n’y a pas de honte à se déclarer « manfouben ». Le siècle prochain je serai considéré comme pionnier ou « vanguardiste » d’un courant de pensée et de comportement qui évincera les bases solides des religions les mieux ancrées dans nos sociétés.Pour les incrédules, les indécis, les puritains, rendez-vous dans « les colonnes du manfouben »



(21/05/08 DL-JJ)

La justice américaine condamne à plus de 7 ans de prison Maude Paulin, bourreau de "l’esclave" Simone Célestin

Le verdict retenu contre l’autre coupable haïtienne, Evelyne Théodore, n’a pu être prononcé en raison d’un malaise cardiaque
Mardi 20 mai 2008
Radio Kiskeya
Un tribunal fédéral de Fort Lauderdale, en Floride, a condamné mardi à sept ans et trois mois de prison ferme une ancienne enseignante haïtienne, Maude Paulin, pour avoir imposé des conditions de travail d’esclave pendant six ans à une jeune compatriote, Simone Célestin.
Selon une dépêche de l’Associated Press, Mme Paulin, 52 ans, a seulement admis avoir commis une "erreur" en organisant l’entrée illégale aux Etats-Unis de la demoiselle. Elle s’en est excusée devant le tribunal tout en insistant sur sa volonté de faire du bien à la "restavèk" qui devait travailler quinze heures par jour, se coucher par terre, manger des restes d’aliments après le dîner familial et ne jamais aller à l’école.
La jeune fille, qui avait également avoué en mars dernier avoir tenté de mettre fin à ses jours, a aussi confirmé avoir été régulièrement l’objet de maltraitance.
"J’aime Simone de tout mon cœur. Je regrette ce qui est arrivé et je m’en prends à moi-même", s’est exclamée la quinquagénaire devant le juge titulaire du district, Jose Gonzalez Junior, au moment où le magistrat prononçait le verdict.
Egalement reconnue coupable, la sœur aînée de Maude Paulin, Evelyne Théodore, a bénéficié d’une suspension momentanée de l’énoncé du jugement. Selon les minutes du tribunal de Fort Lauderdale, la dame, qui est âgée de 74 ans, a été victime d’une crise cardiaque peu après avoir entendu le verdict. Par conséquent, la sentence retenue contre elle n’est momentanément pas d’application.
Les deux femmes doivent, en outre, verser plus de 162.000 dollars à Simone Célestin pour les années de travail forcé sans rémunération qu’elle avait dû accomplir.
Pour sa part, Saintfort Paulin, ex-mari de Maude, a été condamné à 18 mois de probation, incluant un séjour de six mois dans une maison d’arrêt, pour complicité d’exploitation illégale d’une travailleuse domestique sans gains financiers.
Deux douzaines de proches parents et amis des coupables, dont Erica Paulin, la fille de Mme Paulin, s’étaient rassemblés dans le prétoire du tribunal en vue de clamer leur innocence et vanter leur humanité.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime que chaque année 17.500 personnes, dont de nombreuses haïtiennes, sont introduites sur le territoire américain pour y travailler avec un statut d’esclave. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5040

Haïti parmi les pays les plus violents au monde, selon l’Indice de la paix 2008

109e sur 140 pays, Haïti est avec la Colombie et le Vénézuéla au bas du tableau en Amérique latine
Mardi 20 mai 2008
Radio Kiskeya

Haïti, la Colombie et le Vénézuéla sont considérés comme les pays les plus violents d’Amérique latine et figurent parmi les Etats du monde les plus mal classés dans ce domaine, selon l’Indice global de paix (IGP) 2008 rendu public mardi à Londres par la revue britannique The Economist.
Dans ce tableau comparatif de la situation de 140 pays par rapport à la notion de paix, l’Irak, en guerre depuis l’invasion américaine de 2003, arrive en dernière position, précédé de la Somalie, du Soudan, de l’Afghanistan et d’Israel.
En Amérique latine, la Colombie est le pays ayant l’indice de violence le plus élevé. Elle est suivie du Vénézuéla d’Hugo Chàvez (123e) et d’Haïti qui arrive à la 109e place. Les autres mal classés de la région sont le Honduras (104e), le Guatémala (103e) et l’Equateur (100e).
La majeure partie des pays du sous-continent accusent un niveau de violence moyen ou bas. Le Chili (19e), de l’Uruguay (21e), du Costa Rica (34e) et du Panama (48e) arrivent même à entrer dans le club fermé des pays jouissant d’un "niveau de paix élevé ou très élevé".
A l’échelle mondiale, l’Islande est le pays le plus pacifique devant deux autres Etats scandinaves, le Danemark et la Norvège, respectivement 2e et 3e. Ils sont suivis de la Nouvelle-Zélande (4e) et du Japon (5e).
24 variables sont prises en compte pour établir ce classement lancé pour la première fois en 2007 : Les niveaux de crimes violents, l’instabilité politique, l’effectif des forces de police, l’incidence des homicides, l’importance de la population carcérale et le niveau d’accès aux armes.
L’IGP est publié sur la base de données compilées par l’unité d’analyse de The Economist en collaboration avec un groupe d’experts internationaux.
Ces dernières années, Haïti a vécu les expériences traumatisantes de la guérilla urbaine et du kidnapping politique et crapuleux. Des phénomènes qui ont considérablement fragilisé la situation sécuritaire du pays et contribué à dégrader son image de marque à l’étranger. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5039

Le tap-tap, ambassadeur de l'art haïtien

Au Bicentennial Park, à Miami, c'est la fête ce samedi 17 mai. On célèbre, dans cette ville de Floride à forte concentration haïtienne, le 205e anniversaire de la création du drapeau. C'est aussi la 10e édition du haitian compas festival qui réunit plusieurs dizaines de milliers de compatriotes haïtiens venus de plusieurs Etats nord américains pour danser et découvrir, bien sûr, le tap-tap haitien, un segment non négligeable de notre art traditionnel.
Devant ce tap-tap construit aux Etats-Unis et exposé au Bicentennial Park - à l'entrée du site - à l'occasion de la 10e édition du haitian compas festival, des jeunes viennent par dizaines admirer cette oeuvre d'art présentée non sans peine par l'Association Professionnelle des Artisans Tap-Tap Autobus Haïtiens (APATAH). Ils se ruent vers la seule oeuvre artisanale exposée en cette occasion pour se faire prendre en photo en compagnie de ce véhicule de transport en commun dont certains gardent encore de frais souvenirs tandis que d'autres viennent de découvrir.

« C'est petit pour le transport ! Mais c'est exceptionnellement beau », fait remarquer Fernand Juste, 27 ans. Ce qui étonne le plus ce jeune haïtien émigré à Orlando depuis 1985, c'est le doigté des artisans, d'ailleurs présents sur le site pour expliquer les étapes suivies dans la construction de la carrosserie.« Il reste à Haïti l'art qu'il faut à tout prix exploiter, dit-il. Car on ne voit pas une telle oeuvre tous les jours. »


Les efforts des artisans sont d'autant plus honorables, ajoute-t-il, lorsqu'on sait la conjoncture sociopolitique qui n'est pas du tout favorable à la relance de notre tourisme. « C'est la preuve que notre art peut être valorisé et que cette volonté citoyenne existe », dit-il.Si dans le transport haïtien le tap-tap constitue pour la plupart du temps un calvaire, dans ce festival il représentait un véritable pôle d'attraction pour les festivaliers qui, d'ailleurs, n'attendaient pas à une telle surprise à ce rendez-vous annuel. « Je ne garde aucun souvenir du tap-tap, affirme Jude Frédérique qui évolue dans le secteur informatique. Le niveau de créativité est très élevé, dit-il. Il faudrait utiliser ce même art lorsqu'on pense moderniser le transport en Haïti car celui-ci reflète profondément les couleurs du pays. » Le tap-tap, en raison de sa complexité artistique, selon Jude, pourrait constituer un ambassadeur pour l'art haïtien. « Il faudrait exposer plusieurs variétés de tap-tap : des autobus et des camionnettes la prochaine fois », propose-t-il.
Une œuvre de titan

« On est content de l'accueil réservé aux participants à ce festival, se félicite le président de l'APATAH, Ancener Petit-Bois. Nous sommes maintenant rassurés que nos efforts n'ont pas été vains. »Ancener Petit-Bois vante l'expérience de son association qui a su réaliser le tap-tap en seulement deux jours et demi et la confiance gagnée auprès des institutions grâce à la dextérité de ses artisans.

L'ambassade américaine, le Lonkeam's auto design, American Airlines, Automeca, le Conatel ; Herrero and sons corp., Debarre Inc. used auto parts, AMC Auto transport et Papa Towing basés à Miami, sont autant d'institutions qui ont contribué à cette exposition.
M. Petit-Bois explique que son association a mobilisé douze de ses membres dont des constructeurs, des ferronniers, des électriciens, des peintres, et artistes peintres pour la réalisation de ce tap-tap qu'ils comptent exposer dans d'autres activités en Amérique du Nord.
Il met l'accent sur le « Kreyol Fest » qui aura lieu le 28 juin à New York, le festival international de la musique haïtienne à Montréal en juillet et à l'expo 2008 de l'Association des ingénieurs scientifiques haitiano-canadiens (AIHC) en octobre.
L'association met déjà le cap sur le sixième défilé de Tap-Tap du 12 août 2008 à l'occasion de la fête des artisans tap-tap haïtiens connue sous le nom de FATAH.

Lima Soirélus
Miami